Cancer du sein : une ablation par robot, première mondiale réalisée en France
"Quand je me regarde dans la glace, sauf à me contorsionner, je ne vois aucune trace de mutilation", témoigne Anna, 39 ans, citée par Le Parisien. L'institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) a annoncé mardi 12 dans un communiqué l'ablation et la reconstruction mammaires de cette patiente réalisées à l'aide d'un robot et sans laisser de cicatrice sur le sein. Une première mondiale aux avantages esthétiques, mais aussi médicaux.
Souvent traumatisante pour les femmes, l'ablation du sein est une opération nécessaire pour soigner, ou prévenir, comme dans le cas d'Anna, le cancer du sein. Elle laisse toutefois des cicatrices importantes, parfois très difficiles à accepter pour les patientes, même pour celles qui ont les moyens financiers de faire une reconstruction.
La méthode employée par le professeur Benjamin Sarfati, dans le cadre d'un essai clinique autorisé par l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), grâce au robot de dernière génération Da Vinci-XI, limite ces traces visibles en ne pratiquant que de petites incisions. Trois précisément, mais dissimulées sous l'aisselle, tandis qu'une quatrième plus importante, toujours sous le bras, est nécessaire pour insérer la prothèse. A l'arrivée, "une alternative chirurgicale, plus esthétique et moins traumatisante psychologiquement, aux femmes qui doivent subir une ablation du sein suivie d’une reconstruction immédiate", se réjouit le professeur Sarfati.
D'autant que l'absence de cicatrice sous le sein permet aussi des gains en termes de santé. "Une cicatrice qui, se trouvant alors au contact de la prothèse, (pouvait) ensuite générer des complications", souligne le chirurgien. Sans oublier que l'assistance du robot permet de diminuer les risques infectieux, de nécrose, de réouverture de la plaie ou encore de retrait de la prothèse, notamment, comme le précise le communiqué de l'institut Gustave Roussy.
Plus de 50.00 nouveaux cas de cancer du sein, le type le plus répandu chez la Femme, sont recensés chaque année en France, selon la Ligue contre le cancer, entraînant 20.000 mastectomies et 5.000 à 7.000 reconstructions mammaires. Il provoque environ 11.500 décès par an.
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