Cancer : un cas sur vingt-cinq serait dû à la consommation d'alcool
Une nouvelle étude vient d’être publiée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) dans la revue médicale The Lancet Oncology : elle dévoile qu’un cancer sur 25 serait lié à la consommation d’alcool du patient, soit 4 % des cas de cancer détectés dans le monde en 2020.
Que la consommation d’alcool soit excessive ou « légère et modérée », le risque est presque identique selon l’étude. 86 % des cancers liés à l’alcool serait dû à une consommation excessive de celui-ci, c’est-à-dire plus de deux boissons alcoolisées par jour. Cependant, toujours selon l’étude du CIRC, une consommation « légère et modérée », soit l’équivalent de deux verres d’alcool par jour, enclenche « un cas sur sept attribuable à l’alcool, c’est-à-dire plus de 100 000 nouveaux cas de cancer dans le monde » en 2020. L’étude a répertorié sept cancers dont le risque devient plus élevé à cause de la consommation d’alcool : cavité buccale, pharynx, œsophage, côlon-rectum, foie et sein chez les femmes. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont croisé des données de consommation d’alcool par régions du monde dix ans auparavant et les types de cancer : ils ont estimé que 4 % du total de nouveaux cancers dans le monde en 2020 était lié à l’alcool, soit 741 300 cas. En France, le pourcentage est plus important : 5 % des nouveaux cas de cancer sont imputables à l’alcool. « Il existe un délai entre la consommation d’alcool et le développement éventuel d’un cancer, il est donc nécessaire de prendre en compte une période de latence entre l’année des données d’exposition à l’alcool et l’année du diagnostic de cancer », explique le Dr Harriet Rumgay, du CIRC en France, selon SciencePost. Les hommes représentent 75 % des cas de cancer liés à l’alcool, soit 567 000 cas dans le monde en 2020.
Cependant, la revue médicale qui publie l’étude souligne une limite : l’étude n’intègre pas d’autres facteurs, qui pourraient s’ajouter aux risques de cancer, comme le tabagisme ou l’obésité.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.