De nouveaux cas de cancers liés aux prothèses mammaires
Vers une nouvelle affaire des prothèses mammaires? Cinq ans après le scandale des prothèses PIP, les autorités de santé s’inquiètent du développement d’une nouvelle forme de cancer chez les femmes ayant eu recours à des implants mammaires, révèle ce mardi Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Dans un rapport d’experts que le quotidien s’est procuré, l’Institut national du cancer a recensé, depuis trois ans, 18 cas d’une nouvelle maladie, le lymphome anaplasique à grandes cellules. A l’échelle mondiale, ce sont 173 femmes qui en seraient atteintes, avec une forte progression depuis 2014. Un développement qui inquiète, au point que cette nouvelle maladie pourrait être classée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour le moment, aucun lien formel n’a été établi entre le lymphome AGC-AIM, de son nom scientifique, mais "aucun cas de ce lymphome anasplasique à grandes cellules n’a été retrouvé chez des femmes ne portant pas d’implants", note François Hébert, de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dans Le Parisien.
Dans le détail, sur les 18 cas recensés en France, 14 femmes portent des prothèses du fabricant américain Allergan. L’entreprise représente tout de même 30% du marché. "Allergan a été inspecté, comme les autres fabricants, au cours de la période 2012-2013, et l’inspection de la fabrication de ces implants n’avait pas été révélé d’anomalie particulière", assure François Hébert.
Si le nombre de nouveaux cancers décelés peut apparaître faible au vu des 400.000 femmes, en France, porteuses d’implants mammaires (dans 83% des cas pour des raisons esthétiques), l’affaire est prise très au sérieux par les autorités de santé. Une note d’information a déjà été envoyée, le 10 mars, aux médecins pour leur demander "de repérer les signes" alarmants. Une réunion est également prévue à la fin du mois à l’Agence nationale de sécurité du médicament, avec comme pour question centrale la possibilité d'interdire totalement les prothèses mammaires.
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