Enfants nés sans bras : "scandale sanitaire" et empoisonnement aux pesticides ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 octobre 2018 - 13:02
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Un bébé est né dans le RER A station Auber
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© DIDIER PALLAGES / AFP
Les enfants sont-ils nés avec des malformations à cause des pesticides?
© DIDIER PALLAGES / AFP
L'agence Santé publique France va rendre ce jeudi son rapport sur la série –débutée dans l'Ain– d'enfants nés avec des malformations des membres supérieurs. Y a-t-il un scandale sanitaire sur fonds de pesticides comme le pensent certains épidémiologistes?

L'affaire avait connu une audience nationale après la diffusion d'un reportage au 20h de France 2. Et ce jeudi 4, c'est un rapport de Santé publique France qui doit donner ses conclusions sur un phénomène inexpliqué: la série de naissance de bébés nés dans l'Ain avec des anomalies des membres supérieurs. Sur un rayon de 17 kilomètres autour de la commune de Druillat, au moins sept enfants sont nés avec un bras ou une main en moins entre 2009 et 2014.

Une enquêtrice du Remera, le Registre des malformations en Rhône-Alpes, qui a été chargée de comprendre ce qu'il se passe autour de Druillat, a émis l'hypothèse d'une implication de l'exposition à des substances utilisées pour traiter les champs de maïs ou de tournesol. La proximité desdits champs était en effet l'un des points communs entre toutes les familles touchées par la malformation d'un enfant.

Depuis cette première affaire, d'autres séries suspectes de malformations d'enfants ont été relevées, notamment à Mouzeil non loin de Nantes ou à Guidel près de Lorient.

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Les enquêtes sur les trois affaires ont fait l'objet d'une réunion nationale en 2016. Santé publique France avance de son côté la thèse du "hasard", mais l'épidémiologiste Emmanuelle Amar, citée par Franceinfo, et qui a travaillé sur la série noire de l'Ain balaie cette hypothèse: "La probabilité que ça soit lié au hasard est plus qu'infinitésimale. On est face à un plausible scandale sanitaire".

Le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a jugé de son côté que la mission du Remera ne fait plus partie de ses attributions. Quant à l'autre financeur de l'organisme, l'Inserm, il estime que l'apport du Remera à son travail de recherche scientifique est trop faible pour justifier d'un soutien financier. "Les conséquences sont très simples, c’est la fin de la surveillance des malformations, c’est-à-dire clairement la fin de l’alerte aussi", explique l'épidémiologiste laissant clairement entendre que le mystère, au moins dans l'Ain, ne sera peut-être jamais résolu.

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