Epidémie : la tuberculose progresse dans le monde, et a plus tué que le sida en 2015
Les autorités médicales mondiales elles-même le reconnaissent, elles ont dû mal à faire face au problème d’une maladie que l’on croit souvent –à tort- éteinte en France. Pourtant, la tuberculose ne recule pas. Et selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie a même tué pas moins d’1,8 million de personnes dans le monde en 2015. C’est 300.000 morts de plus qu’en 2014. Et la maladie progresse: 10,4 millions de cas ont été recensés en 2015, un chiffre qui ne cesse de grimper.
Certes, deux tiers des cas se concentrent sur six pays seulement: l’Inde (le pays de loin le plus touché), la Chine, le Nigéria, l’Indonésie, le Pakistan et l’Afrique du Sud, mais l’OMS reconnaît malgré tout que même si la situation peut apparaître correcte dans de nombreux autres régions du monde, "la bataille pour atteindre nos objectifs mondiaux dans la lutte contre la tuberculose est de plus en plus difficile". Elle appelle à augmenter les efforts massivement, "au risque de voir des pays continuellement courir après cette épidémie mortelle, et les objectifs ambitieux ne seront pas remplis". L’OMS s’inquiète enfin d’un contexte où la recherche médicale d’une maladie, qui tue plus que le sida, est "sévèrement sous-financée" selon l’organisation.
La tuberculose est provoquée par une bactérie, le bacille de Koch, qui détruit petit à petit les poumons. La maladie progresse alors qu’il existe pourtant un vaccin, et que le bacille, étant une bactérie et non pas un virus, peut être combattu par des antibiotiques. Mais 40% des personnes infectées ne sont pas diagnostiquées avant un stade avancé de la maladie, et 500.000 personnes ont été infectées en 2015 par une souche de la tuberculose résistante aux antibiotiques.
En France, le vaccin contre la tuberculose n’est plus obligatoire chez les enfants depuis 2007. L’Hexagone enregistre toujours environ 5.000 nouveaux cas chaque année.
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