Journée mondiale contre le SIDA : un virus qui continue de tuer
A l'occasion de la 26e Journée mondiale de lutte contre le SIDA, ce lundi 1er décembre, les autorités et les associations s'emploient à rappeler que l'épidémie n'est pas finie et qu'il ne faut pas baisser la garde.
Les chiffres montrent pourtant que le SIDA ne semble plus être une préoccupation majeure des plus jeunes. Ils sont même de moins en moins nombreux à se protéger contre la maladie: selon une étude Harris Interactive diffusée par la Smerep (la sécurité sociale des étudiants), en 2014 un tiers (33%) des étudiants déclarent de jamais porter de préservatifs. C'est 3 points de plus qu'en 2013. Un tiers d'entre eux ne se protègent pas, ni ne font de dépistage quand ils changent de partenaire.
Le préservatif est ainsi devenu plus un outil de contraception que de protection contre le SIDA, du moins pour une partie de la jeunesse. Ainsi, malgré les campagnes de sensibilisation, les 15-24 ans représentent chaque année 12% des nouvelles contaminations.
D'où l'importance des dépistages. Pourtant, le nombre de test effectués stagne en France depuis 2011. Alors que dans le même temps de plus en plus de nouveaux cas sont positifs: l'an dernier, 11.000 personnes ont été dépistées positives au virus VIH, soit 7% de plus qu'en 2011.
Une augmentation qui pourrait toutefois s'expliquer en partie par la mise en place de tests ciblés sur des populations à risques mieux identifiées, nuancent les experts. A l'inverse, le dépistage généralisé à toute la population française, qui était recommandé par le précédent plan de lutte contre le SIDA, n'a pas été mis en place.
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