La bithérapie (Hydroxychloroquine et Azithromycine) aux dosages prescrits à l’IHUM réduit bien la charge virale. Grave erreur des autorités sanitaires ?

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Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 30 août 2024 - 17:00
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France-Soir, Pixabay
La bithérapie (Hydroxychloroquine et Azithromycine) aux dosages prescrits à l’IHUM réduit bien la charge virale. Grave erreur des autorités sanitaires ?
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Le rôle de l’hydroxychloroquine (HCQ) dans la réduction de la charge virale des patients atteints de COVID-19 a fait l’objet de nombreuses controverses.  C’est dans ce contexte que les professeurs Brouqui et Raoult ont publié une nouvelle étude ce 27 juillet 2024 dans la revue Acta Scientific Microbiology.  Les médecins chercheurs à l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée (IHUM (1)) ont ainsi mis fin à la controverse en démontrant l’efficacité et la supériorité de la bithérapie à base d’hydroxychloroquine et azithromycine aux dosages prescrits par l’IHUM sur la maladie covid-19 dans la réduction de la charge virale.

« Bien que l’âge, la charge virale initiale et le délai de traitement influencent la charge virale chez les patients atteints de COVID-19, l’hydroxychloroquine (HCQ) associée à l’azithromycine (AZ) a néanmoins réduit de manière indépendante et significative la charge virale plus rapidement que d’autres traitements, y compris l’azithromycine seule. Comme la réduction de la charge virale est associée au résultat, ces données suggèrent fortement que ce traitement serait bénéfique chez les patients atteints de COVID-19 » conclut l’étude.


Une étude observationnelle, des critères de sélections des patients explicitement identifiés afin d’avoir objectivité et indépendance

C’est donc avec une étude observationnelle rétrospective des données recueillies pendant les soins que les auteurs ont comparés la clairance virale déterminée par qPCR chez les patients traités par hydroxychloroquine (HCQ) et ceux qui ne l'ont pas été. Les données ont été analysées en fonction des facteurs explicatifs les plus importants (âge, charge virale initiale et délai entre l'apparition des symptômes et le traitement). Ce sont 1 276 patients qui ont été sélectionnés de la base de données de l'hôpital entre le 3 mars 2020 et le 13 mars 2021 en excluant les biais éventuels sur certaines conditions, tel qu’expliqué dans le diagramme ci-dessous :

inclusion des patients


Les résultats sont sans appel en faveur de la bithérapie
Au total, 776 patients ont été traités par HCQ et 500 ne l'ont pas été. Dans l'analyse brute, le délai entre le début du traitement et la clairance virale était significativement plus court dans le groupe HCQ que dans le groupe non traité. Une fois ajusté en fonction de l'âge, de la charge virale initiale et du délai entre le début des symptômes et le début du traitement, le rapport de risque ajusté de clairance virale pour le groupe HCQ est resté statistiquement significatif (rapport de risque IC à 95 % 1,18 [1,01-1,38], p = 0,037).

La supériorité de la bithérapie aussi confirmée par une nouvelle méta-analyse
Afin de valider et de calibrer leurs résultats, les auteurs ont réalisé une méta-analyse de 9 études similaires rassemblant 1 461 patients traités par HCQ et 958 témoins. La clairance virale du SARS-CoV-2 dans le groupe HCQ a été significativement raccourcie après 7 jours (réduction de 54 %) et 14 jours (réduction de 147 %).

meta analyse

 

La supériorité de la bithérapie avait déjà été confirmée sur les 30 423 patients pris en charge à l'IHU, mais critiquée.
Les chercheurs de l’IHUM avait publié une étude sur les 30 423 patients, pris en charge à l’IHUM. Ils avaient conclu à la supériorité du traitement (Hydroxychloroquine et Azithromycine) avec une diminution de 55 % du risque de mortalité. 

Cette étude n'a pas manqué de faire l'objet de critiques, notamment sur l'approbation de protocole de recherche, des opposants aux chercheurs de l’IHUM, souvent affichés dans les médias, tenant des propos insultants et obscènes que France-Soir a mis en exergue dans l’enquête sur la harcelosphère (article 1, article 2, article 3). Ces personnes cherchaient des poux alors qu'il y avait des patients qui avaient été dument soignés à l'IHUM.  Le monde de la recherche est vraiment impitoyable et un " sport de combat ". 

Les critiques ont été surtout portées par le Professeur Molimard de l’université de Bordeaux, qui a effectué la promotion sans limites d’une étude frauduleuse (Pradelle, Lega de l’université de Lyon). L'étude Pradelle Lega qui estimait faussement "qu'il pourrait y avoir 17 000 morts de patients ayant été traités avec de l'hydroxychloroquine " vient d’être rétractée par l’éditeur après un audit de huit mois.  Elle a aussi fait l'objet de nombreuses critiques à l'éditeur et une publication exposant ses nombreuses erreurs, fautes et biais.  Cette étude frauduleuse a été reprise dans quasiment tous les médias mainstream en France et à l'étranger afin de porter une nouvelle atteinte aux travaux des chercheurs de l'IHUM dans le but de justifier les choix de la politique sanitaire vaccinale.  Elle visait aussi à décrédibiliser ces chercheurs de renommée mondiale en portant atteinte à leur intégrité scientifique. 

Une analyse indépendante des données des patients de l’IHUM, validées par huissier, a été effectuée par Valère Lounnas et al.  Cette étude a non seulement corroboré les résultats de l’IHUM en concluant à la « supériorité sans appel de la bithérapie marquant une diminuation de 58% le passage en soins intensifs et décès, mais est allée plus loin en montrant l’effet aggravant du facteur vaccination covid

« Des interactions statistiquement significatives ont été détectées entre la vaccination et certaines covariables : favorable avec le variant Delta du virus et éventuellement l'obésité également, et défavorable avec l'âge > 89 ans, la gravité de la maladie Covid-19, l'immunodéficience et éventuellement la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) également, confirmant sa capacité à aggraver l'état de la maladie Covid-19 non seulement dans certains cas de maladie chronique sous-jacente grave mais aussi chez les patients âgés et lorsque la gravité de la maladie nécessitait l'hospitalisation du patient. De plus, l'analyse de sensibilité a montré que la vaccination n'avait aucune efficacité en dessous de 50 ans ».

La communauté scientifique devrait prendre acte - fin de la controverse ?
Cette nouvelle étude publiée par Philippe Brouqui et Didier Raoult devrait donc mettre fin à la controverse scientifique sur l’efficacité de la bithérapie pour diminuer la charge virale du SARS-Cov2.  Combiné avec les autres études observationnelles, on peut ainsi conclure à l’efficacité significative des traitements précoces pour traiter le Covid précocement. La communauté scientifique devra prendre acte de ces résultats qui mettent donc fin aux débats autour du pseudo-consensus scientifique comme quoi les traitements précoces ne fonctionnent pas. Ce pseudo-consensus a été utilisé dans de nombreux documents pour justifier de choix médicaux des autorités. 

En temps normal, la communauté scientifique devrait prendre acte de cette étude, cependant comme les opposants aux chercheurs de l'IHUM ont très mal reçu la rétractation par l'éditeur de l'étude frauduleuse Pradelle-Lega, on peut s'attendre à ce que la controverse perdure.  Des procédures juridiques contre les auteurs de l'étude frauduleuse et leurs promoteurs sont d'ores et déjà annoncées et les enquêtes associées seront probablement nécessaires afin d'identifier les rôles et responsabilités.  Les universités de Lyon et Bordeaux, le ministère de la Recherche contactés n'étaient pas disponibles pour répondre.

Victoire des traitements précoces, défaites pour les patients 
Les autorités sanitaires devront en tirer les conséquences sur les nombreuses pertes de chance de patients qui n’ont pas été traités, ainsi que sur l’approbation des thérapies vaccinales comme seul traitement contre la Covid. Pour rappel, ces thérapies n’ont pas prouvé qu’elles réduisaient la transmission et la contamination du virus en faisant prendre des risques d’effets indésirables importants avec des produits expérimentaux.  Une question fondamentale subsiste, l'efficacité de la bithérapie connue dès avril 2020 par big pharma et l'APHP, pourquoi a-t-elle été ignorée ?
Une telle erreur médicale est lourde de conséquences et devrait faire l’objet d’une enquête de la commission des affaires de santé afin de déterminer les tenants et aboutissants.

 

(1)L’IHUM est le pôle maladie infectieuse de l’Assistance Publique Hôpitaux de Marseille (APHM) qui travaille conjointement avec l’Université Aix-Marseille à la recherche sur les maladies infectieuses.

 

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