La sédentarité, « future bombe à retardement » pour la santé
Dans un rapport rendu public mercredi 21 juillet, des parlementaires alertent sur les risques à long terme de la sédentarité sur la santé. D’autant qu’elle s’est accentuée avec la crise du Covid-19.
Une augmentation du surpoids et de l’obésité
La sédentarité est-elle la « future bombe à retardement » sanitaire qui guette notre pays ? C’est l’avis de députés qui, dans un rapport parlementaire rendu public mercredi 21 juillet, pointent les effets délétères de l’inactivité physique sur la santé des Français.
Ce risque sanitaire est d’autant plus important que la sédentarité s’est aggravée ces derniers mois avec la crise du Covid-19. Et les « ravages » sont déjà visibles. Selon le rapport, 54 % des hommes et 44 % des femmes de 18 à 74 ans sont « en situation de surpoids ou obèses ».
« Ce rapport est avant tout une alerte, explique le député Régis Juanico (Génération.s), rapporteur du texte. La crise que nous avons traversée a aggravé tous les indicateurs. » Accompagné de la rapporteuse Marie Tamarelle-Verhaeghe (LREM), il estime que la « prise de conscience » de la réalité de cette « bombe sanitaire à retardement », mais aussi les actions de l’État sont « clairement insuffisantes ».
Une hausse du temps d’écran
Les dégâts sont particulièrement importants chez les plus jeunes, qui ont délaissé les jeux en extérieur et les activités sportives pour les écrans. Selon les auteurs du rapport, près de la moitié des 11-17 ans présentent un « risque sanitaire très élevé » : ils passent en moyenne plus de 4h30 par jours devant un écran, avec moins de 20 minutes d’activité par jour.
Les parlementaires rappellent pourtant que remplacer 30 minutes de sédentarité par jour par 30 minutes d’activité physique « réduit de 17 % la mortalité prématurée », et que 30 minutes d’activité physique modérée « réduisent le risque d’accident cardio-vasculaire de 30 % en moyenne ».
L’Éducation nationale comme levier d’action
Pour enrayer cette tendance à la sédentarité, et inciter les Français à bouger, les auteurs du rapport formulent 18 propositions. Parmi celles-ci, celle de définir l’activité physique et sportive comme « grande cause nationale » dès 2022 et d’en faire, deux ans avant les JO à Paris, une « priorité de santé publique ».
L’Éducation nationale doit aussi devenir un levier d’action. Ils préconisent donc de passer de deux à trois heures obligatoires d’EPS par semaine au lycée. Ils souhaitent aussi « ancrer l’activité physique et sportive dans le socle des apprentissages » à travers l’école. Ils proposent enfin d’intégrer la pratique de 30 minutes d’activité par jour « dans la formation des enseignants ». Déjà expérimenté cette année dans plusieurs académies en association avec le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo), ce dispositif devrait être « généralisé » dans tous les établissements scolaires, souligne le rapport.
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