Le baclofène : peut-être un remède contre l'alcoolisme


C'est une très bonne nouvelle pour les gros consommateurs d'alcool. Les résultats des études Alpadir et Bacloville ont dévoilé que le baclofène permettrait de réduire la consommation d'alcool chez ces derniers. Ces deux études ont été publiées ce vendredi 17 et promues par l'Assistance Publique des hôpitaux de Paris, à l'occasion des journées annuelles de la Société française d'alcoologie organisées dans la capitale. Prescrit à forte dose, le médicament aurait des "effets positifs" sur la réduction de la consommation d'alcool au bout d'un an.
L'étude Bacloville a été menée entre mai 2012 et juin 2013 sur 320 patients âgés de 18 et 65 ans. Ces derniers vivaient en ville, n'étaient pas hospitalisés et ne prenaient pas d'autre traitement. Les tests consistaient à comparer l'efficacité et la sureté du baclofène à fortes doses à celle d'un placebo chez des personnes alcoolo-dépendantes. Il ne leur a pas été demandé d'arrêter de boire. Les résultats ont montré une réduction jusqu'à un niveau médicalement correct voire une abstinence de la consommation d'alcool chez 56,8% des patients traités avec le baclofène. Pour 36,5% chez les patients traité au placebo. Cela correspond à une réduction de la consommation "chez plus d'un malade sur deux", a précisé le professeur Philippe Jaury, coordinateur de cet essai.
L'étude Alpadir s'est principalement intéressée à l'abstinence et ses résultats ont montré que le baclofène et le placebo sont aussi efficaces dans ce domaine. "Ce médicament apporte un plus dans l'arsenal thérapeutique" contre l'alcoolo-dépendance a indiqué le Pr Michel Reynaud, président du Fonds Actions Addictions et responsable de l'étude Alpadir.
Toutefois, le médicament n'est pour le moment prescrit qu'en "autorisation temporaire " mais n'est pas autorisé à la commercialisation pour cet usage.
À LIRE AUSSI

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.