Le "Teixobactin" : un nouvel antibiotique prometteur
C'est une grande avancée dans le monde de la médecine. Alors que les virus sont de plus en plus résistants, des chercheurs ont fait la découverte d'un nouvel antibiotique qui s'est révélé être efficace pour traiter certaines souches bactériennes mutantes et résistantes. Baptisé "Teixobactin", cet antibiotique, qui pourrait être commercialisé d'ici cinq à six ans, a été salué par la communauté scientifique.
"D'ici cinq à six ans, si tout va bien, le Teixobactin pourrait devenir le premier membre d'une nouvelle classe d'antibiotiques" , a estimé Kim Lewis, un chercheur de l'Université Northeastern à Boston, principal auteur d'une étude sur le sujet dont les conclusions ont été publiées mercredi 7 dans la revue scientifique britannique Nature.
Cette molécule naturelle a été trouvée par le docteur Lewis et ses collègues, en passant en revue quelque 10.000 composés, extraits de bactéries provenant du sol. "La découverte de ce nouveau composé bouscule des idées reçues tenaces chez les scientifiques et augure de grandes promesses pour traiter une série d'infections menaçantes", s'est réjoui Kim Lewis, directeur du centre de recherche anti-microbes.
Le "Teixobactin" a été testé avec succès sur des souris. Selon l'étude, il s'est montré efficace, sans effet secondaire, sur des bactéries telles que le Clostridium difficile, le staphylocoque doré, ou encore Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose. Pour le moment, il n'a pas encore été testé sur l'homme mais des études chez les humains devraient bientôt commencer et durer pendant environ deux ans. De par sa "résistance à la résistance", cet antibiotique, pourrait, à terme, combattre les bactéries sur une période de 30 ans, selon les estimations des scientifiques.
Cet antibiotique est le premier découvert depuis 1987. Les principaux ont été développés entre les années 1940 et 1960 à partir de substances naturelles mais à partir des années 1980, les recherches se sont surtout focalisées sur des molécules de synthèse, dérivées ou non d'antibiotiques naturels.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.