Nanoparticules : des traces de ces particules toxiques retrouvées dans le cerveau de citadins
Les nanoparticules parvenaient déjà à pénétrer profondément dans nos poumons. Voilà que des chercheurs craignent maintenant qu’elles puissent en faire de même… avec notre cerveau. Selon une étude publiée dans la revue PNAS, dans le cadre d’une recherche sur l’étude du cerveau, 37 cas de Britanniques et de Mexicains décédés ont révélé la présence de ces nanoparticules, issues de la pollution atmosphérique. Les décès des 37 personnes, qui résidaient toutes en ville, ne sont pas nécessairement en lien avec la pollution. C’est la possibilité pour ces très minces débris, de l’ordre du milliardième de mètre, de pouvoir remonter jusqu’à l’intérieur de notre boîte crânienne qui interpelle.
Comment ont-elles pu se retrouver là? Selon les chercheurs britanniques, les particules issues de la combustion de carburants ont tout d’abord été inhalées, avant de pénétrer le bulbe olfactif, la région du cerveau qui traite les informations liées aux fonctions olfatives. Le chemin se fait probablement par le canal du nerf olfactif, et la minceur de particules fines permet à ces dernières de traverser la barrière hémato-encéphalique qui entoure et protège notre cerveau.
Si l’étude tire la sonnette d’alarme sur la possibilité de ces nanoparticules d’aller bien au-delà de nos poumons, elle reste cependant évasive sur certains points, et notamment sur la question de la provenance de ces particules. On pense bien sûr à la pollution urbaine, mais rien dans les faits ne vient le confirmer dans l’étude. Et même si c’est la pollution urbaine qui en est la cause, il n’y a pas d’indications particulières sur le degré de concetration de ces nanoparticules dans l’air pour qu’elles puissent ensuite atteindre le cerveau. Certains cas concernaient d’ailleurs des personnes originaires de Mexico, une des villes les plus polluées de la planète. Leur cas ne serait donc pas totalement représentatif de la tendance mondiale. Il est donc encore trop tôt pour savoir avec exactitude les implications de l’étude, mais les nanoparticules n’ont décidément pas fini de dévoiler tout le potentiel de nuisance.
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