New-York : 637 espèces de bactéries recensées dans le métro
Cette étude va sans doute en dégouter plus d'un. Après avoir sillonné pendant 18 mois les couloirs du métro new-yorkais, des scientifiques de la faculté de médecine Weill Cornell ont identifié 637 espèces de bactéries dont une partie pourrait être à l'origine de maladies, a révélé une étude parue jeudi 5 dans le journal Cell. Suite à sa publication, le Wall Street Journal a même cartographié la localisation précise de chaque type de bactérie trouvé dans le métro.
Sans grande surprise, les bactéries sont présentes par centaines. Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs, étudiants et bénévoles ont passé au crible tous les recoins du métro new-yorkais où circulent quotidiennement plus de 5 millions de citadins. Aucun endroit n'a été oublié. Barres, tourniquets, banc, sièges et portes ont été minutieusement analysés. D'après leur première conclusion: "pas besoin d'éviter le métro ou de mettre des gants". La majorité des 637 espèces de bactéries, virus et champignons seraient sans danger.
Mais parmi les échantillons d'ADN récoltés, les scientifiques ont également recensé quelques germes à l'origine de la peste bubonique, l'anthrax, la méningite, des troubles de l'estomac et des infections résistantes aux antibiotiques. Aucune trace de vie n'a cependant été découverte.
Afin de rassurer les habitants et les autorités publiques, Christopher Mason, le principal auteur de l'étude a tenu à s'expliquer sur ce phénomène. "Ces microbes sont juste des co-habitants de toute ville et infrastructure urbaine. Les bactéries pathogènes ne sont pas présentes en quantité suffisante pour constituer un risque pour la santé humaine", a-t-il déclaré.
Les chercheurs ont également fait une étrange découverte: au cours de leurs analyses, ils ont trouvé dix espèces de bactéries correspondant à un environnement marin à la station de métro South Ferry, innondée durant l'ouragan Sandy en novembre 2012. Ces dernières ne se trouvaient dans aucune autre station...
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.