OMS : 30% des femmes en couple dans le monde auraient subi des violences
Marisol Touraine s’est exprimée sur les violences faites aux femmes dans le monde au cours de la conférence Violence et sexualité, organisée à Paris par UNESCO Chaire Santé Sexuelle et Droits Humains. "Les violences faites aux femmes, aux enfants et singulièrement aux petites filles, ne sont pas des violences comme les autres", a déclaré la ministre de la Santé. Et d’ajouter: "elles n'ont qu'un seul et même objectif, un seul et même résultat : reproduire, génération après génération, les inégalités entre les femmes et les hommes, maintenir la soumission des femmes et- disons-le clairement- la domination masculine".
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 30% des femmes ayant vécu en couple, auraient avoué avoir déjà subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire. Un taux variable selon les régions du monde d'après le Dr Claudia Garcia-Moreno, chargée des recherches pour lutter contre les violences faites aux femmes à l'OMS. Cette dernière, présente à la conférence, a précisé que ce chiffre serait de l’ordre de 35% si l’on prend en compte les femmes agressées par quelqu’un d’autre que leur partenaire.
Pour le Dr Claudia Garcia-Moreno, il est important que des mesures de prévention soient mises en place auprès des enfants, afin qu’un petit garçon spectateur de ces violences comprenne qu’il ne doit pas les reproduire une fois adulte et que les petites filles ne se laissent pas à leur tour abuser. Il s’agit de développer des formations de prévention chez le personnel de santé, afin qu’il veille à ce que l’enfant ne pense pas que ces violences sont "normales".
Joanna Herat de l'Unesco, a insisté sur le rôle des enseignants pour "combattre les normes qui conduisent à trouver normal de battre une femme, un enfant ou les violences sexuelles". Selon elle, "les violences dans les écoles sont restées un sujet tabou pendant des années, surtout la violence sexuelle, mais ça existe dans tous les pays. En Afrique australe, une enquête récente montrait que 40% des directeurs des établissements scolaires avouaient l'existence de harcèlement dans leurs écoles". Selon la spécialiste, le message passe au travers de l’éducation dispensée à l’école, c’est pourquoi "les relations des enseignants avec leurs élèves doivent être très, très bien cadrées", a-t-elle conclu.
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