Pandémie : le virus qui pourrait tuer un dixième de l'humanité
Le scénario n'est que théorique, mais ses conséquences font froid dans le dos. Des chercheurs ont essayé de simuler les conséquences de l'expansion rapide d'un virus crédible, et la capacité des autorités sanitaires mondiales à y répondre. Réponse: le résultat estime que la planète se dirigerait vers une catastrophe sanitaire majeure.
Les scientifiques de l'université Johns-Hopkins ont testé l'hypothèse d'un virus appelé "Clade X" déclenchant une toux, de la fièvre, une confusion mentale et une potentielle encéphalite pouvant mener à la mort. Les chercheurs tiennent à préciser un détail troublant dans leurs travaux: si le Clade X n'existe pas, il s'agit d'un agent pathogène tout à fait réaliste.
Dans la simulation, les chercheurs ont estimé que l'épidémie débute par 400 cas répartis entre deux points très éloignés, l'Allemagne et le Venezuela, avec une cinquantaine de morts au bout d'un mois.
Lire aussi: Vers un vaccin contre le VIH, le virus du sida?
Or les scientifiques assurent qu'en l'état des ressources, et de l'expérience des dirigeants face aux crises sanitaires, un tel scénario pourrait s'achever en hécatombe. Si aucun vaccin n'est trouvé par la communauté médicale, le nombre de morts pourrait atteindre les 900 millions (ce qui représentera à terme un dixième de la population mondiale).
Les caractéristiques du Clade X n'ont pas été choisies au hasard: le virus est un mélange de la dangerosité d'Ebola et de la virulence de la rougeole, sans atteindre pour autant les plafonds de ces deux pathologies. Entre 2014 et 2016, date de la mise en place d'un vaccin, le virus Ebola a tué 11.000 personnes lors d'une épidémie et déstabilisé les pays d'Afrique touchés par l'épidémie.
Voir aussi:
Virus Usutu - symptômes, transmission, risques: ce que l'on sait
Virus Nipah: la maladie qui menace l'Inde, déjà 5 morts confirmés
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.