Pollution de l'air : le respect des normes mondiales pourrait sauver deux millions de vies, notamment en Asie

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AZ
Publié le 17 juin 2015 - 20:51
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La Tour Eiffel dans un nuage de pollution.
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©Gonzalo Fuentes/Reuters
La majorité de la population mondiale vit avec des concentrations supérieures à 10 microgrammes par litre d'air, soit le maximum souhaitable selon l'OMS.
©Gonzalo Fuentes/Reuters
Selon une étude dévoilée mardi 16, plus de deux millions de décès pourraient être évités dans le monde chaque année si les normes de pollution de l'air étaient respectées. Pour réduire la mortalité, des mesures drastiques sont nécessaires, notamment en Inde et en Chine.

Les chiffres sont accablants. Selon une étude publiée mardi 16 dans la revue Environmental Science and Technology, plus de deux millions de décès pourraient être évités dans le monde chaque année si les normes de pollution de l’air, préconisées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), étaient respectées.

Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs ont développé un modèle informatique capable de faire un lien entre les taux de particules fines et la démographie mondiale. Pour ce, ils se sont concentrés sur les particules en suspension dans l'air d’une taille inférieure à 2,5 microns (PM2,5). Principalement issues des gaz d'échappement automobile ou encore des émissions de gaz produites par l'industrie, elles s'avèrent particulièrement dangereuses pour la santé. Ainsi, lorsqu'elles pénètrent dans les poumons, elles augmentent considérablement le risque cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de maladies pulmonaires (comme l'emphysème et le cancer).

Si tout le monde en souffre, la situation est encore plus préoccupante dans les pays en voie de développement. Là-bas, les particules fines sont essentiellement produites par des poêles à charbon ou au bois, donc présentes directement dans les habitations des familles qui cuisinent et se chauffent.

Pire encore que le sida et le paludisme combinés, cette pollution est responsable de 3,2 millions de morts prématurés par an, selon l'OMS qui estime que la majorité de la population mondiale vit avec des concentrations supérieures à 10 microgrammes par litre d'air, soit le maximum souhaitable par l'organisme. Dans certaines parties d’Inde et de Chine, elles dépassent même les 100 microgrammes.

Pour atteindre le niveau souhaité, les pays très pollués devraient abaisser de 68% la densité de microparticules par rapport au niveau de 2010 pour réduire de moitié la mortalité due à la pollution de l'air, selon les analyses de chercheurs. Mais si le niveau de pollution atmosphérique ne changeait pas, la mortalité ne ferait qu'augmenter (de 21% en Inde et 23% en Chine).

 

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