Pollution de l’air : un facteur aggravant pour la Covid-19
La pollution est-elle un facteur aggravant de la propagation du virus mondial ? Dès le début de la pandémie, des chercheurs ont noté des mortalités plus élevées dans des zones polluées, notamment en Chine, Etats-Unis et Europe. Une équipe de chercheurs de l’institut allemand Max Planck affirme que « la pollution est responsable de 15% de la mortalité du Covid ».
Avec le printemps, les pics de pollution vont se multiplier et inquiètent les spécialistes. Cette dégradation de l’air, certes habituel, accélèrerait la diffusion du coronavirus. En mars 2019, avant le début de la pandémie, une étude estimait à 67 000 le nombre de morts liés à la pollution en France. « C’est l’équivalent d’une ville française qui disparaîtrait chaque année, et avec le Covid, ce sera bien pire ! » s’indigne Olivier Blond, directeur exécutif de l’association Respire, défendant la qualité de l’air.
En effet, des études récentes de différentes provenances, tendent à montrer une corrélation étroite entre une exposition régulière aux particules fines et une mortalité élevée.« Nous avons constaté qu’une augmentation d’un microgramme par mètre cube d’air (1 µg/m3) dans la moyenne de long terme de l’exposition aux PM2,5 se traduisait par une augmentation du taux de mortalité statistiquement significative de 11% », expliquent les chercheurs de l’Ecole de santé publique de Harvard. En France, l’exposition moyenne est de 12µg/m3, selon les données statistiques. Un chiffre extrêmement préoccupant.
Quel impact sur nos organismes ?
« Un pic de pollution, même court, de quelques jours voire quelques heures, entraîne une baisse transitoire des défenses immunitaires, notamment au niveau du système respiratoire », explique Thomas Bourdrel dans un entretien avec Marianne. Avec la pollution, le système respiratoire est inflammé, ce qui rend les muqueuses plus perméables et le virus peut s’installer plus facilement.
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