Sida : l'autotest disponible le 15 septembre
La commercialisation en France des autotests de dépistage du sida a une nouvelle fois été repoussée. A l'origine prévue pour 2014, puis pour la fin de ce mois de juin, elle devrait finalement être lancée le 15 septembre prochain.
Raison de ce nouveau délai: la formation du personnel médical. La société AAZ qui fabrique ces autotests a en effet préféré repousser la commercialisation, le temps que l'ensemble des acteurs de santé puissent se former à la dispensation de ces dispositifs, et à l'accompagnement des personnes pour lesquelles il se révèlerait positif.
Autorisé par les autorités sanitaires en 2013, l'autotest de dépistage du VIH a reçu la norme européenne CE en mai dernier. Il sera vendu sans ordonnance pour un prix allant de 25 à 28 euros.
A l'intérieur du kit se trouvent une lingette désinfectante, une compresse, un pansement, une petite aiguille et enfin le test en lui-même ressemblant à un test de grossesse. Le principe est simple: pour connaître son taux de séropositivité, il suffit de se désinfecter le bout du doigt et le piquer pour en extraire une goutte de sang. Cette dernière doit ensuite être placée sur le test, que le client plonge dans un liquide révélateur.
Ce liquide, qui réagit aux anticorps produits en cas d'infection par le VIH, révèle en moins de 15 minutes le résultat. Le test doit être utilisé trois mois après le dernier rapport sexuel à risque. Ce laps de temps est nécessaire pour que l'organisme développe un taux d'anticorps suffisant pour être détecté.
Le test est fiable à 99%. Cependant, en cas de résultat positif ou de doute, il est nécessaire d'aller consulter un médecin et de faire confirmer le test par une prise de sang.
Selon l'association de lutte contre le sida Aides, 150.000 personnes vivent en France avec le VIH, dont 30.000 qui l’ignorent. En 2013, le Conseil national du sida estimait que les autotests pourraient permettre de découvrir 4.000 cas de séropositivités et d'éviter ainsi 400 nouvelles infections par an en France.
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