Une grande majorité des pains industriels contient des pesticides
Pain à burger, pain de mie, pain à hot dog… Dans une nouvelle étude publiée fin août, le magazine 60 millions de consommateurs révèle que des tests ont été réalisés sur une trentaine de pains industriels. Le constat est probant : ils contiennent des résidus de pesticides.
« Nous avons testé une trentaine d’entre eux, de grandes marques (Jacquet, Gerblé, Harry’s…) ou de marques de distributeurs (Intermarché, Lidl, Casino, Picard…), recherchant notamment la présence de pesticides (350 molécules analysées) et de mycotoxines », peut-on lire sur l’article du magazine 60 millions de consommateurs. À noter, toutefois, qu’aucun résidu de pesticides ne dépasse le seuil légal autorisé par la loi. Cette découverte n’est pas une surprise, l’ingrédient de base du pain étant la farine, « dont la culture comme la conservation des graines sont utilisatrices de pesticides. On pouvait donc s’attendre à retrouver des résidus dans les produits finis ». Ce résultat concerne également des pains bio.
On y trouve notamment de la cyperméthrine, un herbicide réputé pour être « irritant et un potentiel perturbateur endocrinien ». Autre résidu de pesticides trouvé : le butoxyde de pipéronyle, que l’on trouve dans les exploitations céréalières. Certes, son usage est sans danger, mais il en reste tout de même indésirable. L’analyse portait également sur la présence ou non de l’oxyde d’éthylène que l’on peut trouver notamment dans les produits à base de sésame : l’étude révèle que les pains industriels analysés n’en contiennent pas, ce qui est une bonne nouvelle pour nos organismes. L’oxyde d’éthylène est un désinfectant alimentaire, interdit en Europe, depuis quelques mois : il serait cancérigène et a fait l’objet d’un scandale sanitaire récemment, ayant été retrouvé dans des graines de sésame importées d’Inde.
La plupart de ces pains industriels enregistrent un Nutri-Score A ou B, score plutôt positif : ils restent cependant peu riches en fibres, contiennent nombre de conservateurs, des émulsifiants et des agents texturants.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.