Une start-up française lève 3 millions d'euros pour produire du lait maternel in vitro
Recréer du lait maternel à partir de cultures cellulaires, voici l'objectif de la start-up française Nūmi. Spécialisée dans les biotechnologies, la société a réussi à récolter quelque trois millions d'euros pour sa première levée de fonds.
Bien que l'OMS conseille un allaitement exclusivement au sein jusqu'aux six mois du nourrisson, seuls 56% des bébés ont cette chance. Nombreuses sont les mères qui ne parviennent pas à allaiter, ou ne veulent pas, et cherchent une autre solution. C'est ici qu'entrent en jeu les laits infantiles produits à partir de lait de vache, qui causent parfois des problèmes dus à l'intolérance...
C'est pour répondre à ce besoin qu'Eden Banon-Lagrange et Eugénie Pezé-Heidsieck, docteure en biologie moléculaire, ont co-fondé Nūmi. "On recrée la lactation in vitro pour se rapprocher des bienfaits du lait maternel", explique Mme Banon-Lagrange, avant de préciser que ce procédé consiste à "isoler des cellules mammaires, les mettre en culture dans un environnement contrôlé, leur donner des nutriments pour leur permettre de se développer et de proliférer".
Grâce à cette première levée de fonds, la start-up annonce avoir levé trois millions d'euros auprès des sociétés d'investissements Heartcore Capital, HCVC, Financière Saint-James, Kima Ventures et Kost Capital. Cet argent devrait leur permettre de "recruter une équipe de scientifiques" pour accélérer la phase de recherche et développement.
Créée en 2022 à Suresnes (région parisienne), Nūmi emploie actuellement quatre personnes, et vise une quinzaine d'employés d'ici à la fin de l'année prochaine. À plus long terme, la société vise une mise sur le marché américain qui a "pris de l'avance avec un cadre réglementaire clair" dans ce domaine, avant de se lancer en Asie et en Europe.
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