Découverte d'une exoplanète semblable à Jupiter jeune
Voilà une découverte qui pourrait en révéler beaucoup sur la jeunesse de Jupiter et la formation des planètes gazeuses dans notre système solaire. Une équipe scientifique internationale dirigée par l’Américain Bruce Macintosh de l’Université de Stanford, vient de dévoiler la découverte d’une exoplanète très semblable à Jupiter dans son enfance.
Cette dernière, baptisée 51 Eridani b, tourne en orbite autour d’une jeune étoile (20 millions d'années) située à une centaine d'années-lumière de la Terre et s’est formée "40 millions d'années après l'extinction des dinosaures" sur la Terre, il y a 66 millions d'années, soit il y a peu en termes astronomiques, expliquent les chercheurs dans la revue Science.
51 Eridani b est particulière dans le sens où elle présente la plus forte indication de méthane jamais détectée sur une exoplanète (son atmosphère est composée d’eau et de méthane), ce qui l’apparente donc aux quatre planètes gazeuses géantes de notre système solaire, dont Jupiter. Elle est également très grande, avec une masse environ deux fois plus importante que Jupiter, et est moins chaude (426 degrés Celsius) que les autres exoplanètes nouvellement formées.
Ces caractéristiques rappellent Jupiter dans son enfance, soulignent les scientifiques, ajoutant que cette découverte pourrait donner des indications sur la manière dont notre système solaire et ses planètes gazeuses se sont formées il y a 4,5 milliards d’années. Cette "nouvelle sœur" de Jupiter "permettrait de comprendre la part de responsabilité" de cette dernière "dans l’évolution de notre système solaire et de confirmer ou d'infirmer certaines théories selon lesquelles elle pourrait être à l’origine de la vie sur Terre", explique notamment l’astrophysicien Christian Marois, qui a participé à ces observations, cité par le Huffington Post.
51 Eridani b est la première planète dans un autre système stellaire découverte par l'instrument chilien Gemini Planet Imager (GPI), mis en service début 2014 et qui recourt à une nouvelle technique pour dénicher des exoplanètes jeunes et très peu brillantes autour de leur étoile par imagerie directe-51 Eridani b est d'ailleurs un million de fois moins brillante que son étoile hôte.
"Pour détecter des exoplanètes, Kepler (le télescope spatial américain de la Nasa, NDLR) voit indirectement les effets de leur ombre sur les étoiles. GPI, lui, voit directement briller les exoplanètes" , résume Brice Macintosh, professeur de physique à l'Université de Stanford en Californie qui a dirigé ces observations, et à l’origine de la construction du GPI. "GPI fait des images des exoplanètes en utilisant la puissance de l'optique adaptative tout en bloquant la lumière très brillante d'une étoile (coronographie) pour faire ressortir les exoplanètes en orbite autour d'elle", explique-t-il, cité par Techno-sciences.net.
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