Des lésions cérébrales chez des souris traitées grâce à une greffe de cellules souches
Et si l’irréversibilité des lésions cérébrales appartenait bientôt au passé? C’est l’espoir que laisse entrevoir les résultats d’une équipe scientifique franco-belge. Dirigée par Afsaneh Gaillard, chercheur à l’université de Poitiers, celle-ci a expérimenté une greffe de cellules-souches sur des souris dont le cortex visuel avait été préalablement endommagé. Les cellules-souches en question ont été préalablement cultivées in vitro.
Le résultat attendu? Que les cellules souches évoluent naturellement pour devenir des cellules propres au cortex visuel des souris, et réparent donc celui-ci pour que la lésion cérébrale soit corrigée.
Les premières estimations sont pour l’instant encourageantes: un après le traitement, la greffe de cellules souches a réussi chez 61% des souris ainsi traitées, laissant entrevoir un potentiel prometteur à terme, pour le passage sur l’homme d'un tel procédé. Mais le chemin reste encore long: d’une part car chez 13% des souris, le greffon s’est mal adapté et a dérivé en tumeur; d’autre part, parce que l’expérimentation doit d’abord se faire sur des animaux plus proches de l’homme, comme le singe, avec des zones neuronales liées aux fonctions motrices.
Mais ce premier résultat donne le feu vert pour de nouvelles expérimentations pour proposer un traitement réparateur aux personnes souffrant d’un handicap cérébral lié à une maladie, un accident ou un AVC.
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