Etats-Unis : un mini-cerveau humain reproduit en laboratoire

Des chercheurs américains ont réussi à créer un mini-cerveau humain en laboratoire, qui serait le plus complet à nos jours. A terme, cette avancée pourrait grandement faciliter les recherches sur les maladies neurologiques.

Voilà qui pourrait grandement faire avancer la recherche sur les maladies neurologiques comme Alzheimer. Des chercheurs américains ont réussi à créer un mini-cerveau humain en laboratoire, qui serait le plus complet à nos jours. "Non seulement il ressemble à un cerveau développé, mais ses différents types de cellules expriment quasiment tous les gènes, (qu’expriment, NDLR) celles d’un cerveau", a assuré mardi 18 le professeur Rene Anand, de l'Université de l'Etat d'Ohio, à l'origine des travaux, lors d'une conférence sur la santé militaire en Floride.

Ainsi, ce cerveau cultivé in vitro, de la taille d'une gomme de crayon à papier, présente une structure du cerveau d'un foetus de cinq semaines avec des types multiples de cellules, toutes les principales régions cérébrales et une moelle épinière. Il ne possède toutefois pas de système de vascularisation.

"C'est un modèle facile à dupliquer qui peut être créé avec toutes les variantes génétiques qui engendrent toutes ces maladies neurologiques et cela nous donne un accès incroyable à des éléments inédits", explique le professeur Anand au Washington Post."Le potentiel de ce modèle de cerveau est très prometteur pour la santé humaine car il nous offre de meilleures options pour tester et développer des traitements autrement qu'avec des rongeurs", se félicite-t-il encore.

Cette nouveauté offrira également un grand avantage pour la recherche en neurosciences en général puisqu'elle devrait permettre d'effectuer des recherches génomiques directement plutôt que par le biais de modèles informatiques comme c'est le cas aujourd'hui. Aussi, le professeur Anand et plusieurs de ses collègues ont créé la start-up NeurXstem pour commercialiser ce processus de développement de cerveaux in vitro, indique un communiqué de l'Université de l'Etat d'Ohio.

Toutefois, ces travaux n'ont pas encore été publiés dans une des grandes revues scientifiques. Ces dernières contre-vérifient indépendamment les résultats avant de décider de les rendre publics ou non.