Les restes d’une fusée chinoise vont bientôt s’écraser sur Terre
Des débris d’une fusée chinoise envoyée dans l’espace fin avril vont bientôt revenir sur Terre. Mais personne ne sait exactement où ni quand ils vont s’écraser…
Une collision prévue entre le 8 et le 10 mai
Va-t-on vivre un scénario digne de film catastrophe dans les prochains jours ? Entre le 8 et le 10 mai, l’étage principal de la fusée chinoise Longue-Marche 5B atterrira sous forme de débris sur Terre. Envoyé dans l’espace par la Chine le 29 avril, l’objet est depuis en orbite autour de notre planète à une vitesse de 27 790 km/h, 270 km au-dessus de nos têtes. Le problème est que les experts ignorent où et quand les débris vont atterrir, puisqu’il est impossible de prévoir leur trajectoire une fois qu’ils auront pénétré l’atmosphère.
C’est le site Space News, spécialisé dans l’actualité spatiale, qui a lancé l’alerte. Dès le lendemain du décollage, il prévenait que le retour sur Terre de l’étage principal de la fusée « sera l’un des plus gros atterrissages de débris non contrôlé » et qu’il pourrait « potentiellement tomber sur une zone habitée ».
Il n’en fallait pas plus pour que l’inquiétude gagne les internautes, qui ont répandu la nouvelle telle une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Il faut dire que l’objet est loin d’être d’une taille anecdotique : pesant près de 21 tonnes, il mesure 30 mètres de long et cinq de diamètre.
Un risque faible pour les zones habitées
Faut-il pour autant s’inquiéter ? Pas si l’on en croit Jonathan McDowell. Interrogé par CNN, cet astrophysicien britannique à l’université d’Harvard a déclaré qu’il refusait de perdre « une seule seconde de sommeil en [s]’inquiétant de ce risque ». D’abord parce que la surface de la Terre est occupée à 70 % par les mers et les océans. Il est donc fort probable que les débris finissent au fond de l’eau. D’autre part, précisent les spécialistes, la fusée ne s’écrasera pas intacte : en entrant dans l’atmosphère terrestre, elle devrait se consumer à 80 %, voire à 90 %.
Le risque que la fusée entre en collision avec une zone habitée n’est cependant pas nul. En 2019, lorsque la Chine avait lancé ce même type de fusée, de longues tiges de métal étaient retombée en Côte d’Ivoire, endommageant des bâtiments mais sans heureusement faire de blessés. La plupart des débris s’étaient désintégrés en franchissant l’atmosphère, « mais il restait ces énormes morceaux de métal qui ont fini par terre. Nous sommes très chanceux que personne n’ait été blessé », a déclaré Jonathan McDowell au Guardian.
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