Mars a perdu son atmosphère à cause des vents solaires
Avant d'être la planète désertique et glacée que l'on peut observer aujourd'hui, Mars aurait été à la fois chaude et humide, suffisamment pour avoir abrité la vie. La NASA pense avoir découvert ce qui a provoqué ce grand changement climatique: l'érosion de son atmosphère par des tempêtes solaires.
La sonde Maven en orbite autour de la Planète rouge depuis septembre 2014 a effectué de nombreux relevés concernant ce qui reste de l'atmosphère martienne. Les données collectées ont été l'objet de quatre études publiées jeudi 5 dans la revue Sciences. L'une d'elles met en cause les vents solaires, des flux de radiations qui s'échappent de notre étoile.
Maven a en effet observé la haute atmosphère martienne lors d'une de ces tempêtes solaires. Les mesures effectuées montrent que l'érosion des particules ionisées de l'atmosphère de la planète était alors 10 fois supérieur à la normale. Les vents solaires auraient donc depuis des milliards d'années, petit à petit, considérablement réduit la densité de l'atmosphère. Surtout dans les premiers moments de notre système solaire (né il ya 4,5 milliards d'années) quand ces tempêtes devaient être plus fréquentes.
Bien que plus proche du Soleil, la Terre n'a pas connu le même sort car elle a la chance (comme ses locataires) de posséder un champ magnétique qui la protège des radiations solaires. L'absence de ce bouclier présente d'ailleurs un danger pour d'éventuelles missions interplanétaires habitées.
Il y a 4 milliards d'années Mars devait donc, selon la NASA, disposer d'un climat suffisamment clément pour que sa surface abrite "des rivières, des lacs et peut-être même des océans d'eau liquide", autant d'éléments qui auraient pu aboutir à l'émergence de la vie. La présence d'eau saumâtre sur Mars a déjà été confirmée par la NASA en septembre dernier. Et des missions pour analyser certaines zones autrefois recouvertes d'eau sont à l'étude, afin de découvrir d'éventuelles vestiges de vie.
Les trois autres études publiées grâces aux mesures de Marven ont également apporté leur lot de révélations. Ainsi une plus grande densité d'oxygène atmosphérique qu'estimé précédemment a été repérée. Une aurore boréale a également été observée ainsi que des concentrations de poussière à très haute altitude (entre 150 et 100 kilomètres), lesquelles ne semblent pouvoir venir que d'autres planètes.
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