"Task force" antiterroriste : "50 à 60 personnes" pour réagir très vite

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 24 mai 2017 - 17:45
Image
Emmanuel Macron, entouré du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler (g), de l'amiral Bernard Ro
Crédits
© STEPHANE DE SAKUTIN / POOL/AFP
Emmanuel Macron, entouré du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler (g), de l'amiral Bernard Rogel lors d'un conseil de défense à l'Elysée, à Paris le 24 mai 2017
© STEPHANE DE SAKUTIN / POOL/AFP

La "task force" antiterroriste rattachée à l'Elysée, que veut créer Emmanuel Macron, comprendra "50 à 60 personnes" avec comme objectif que "des décisions puissent être prises dans la demi-heure", a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement.

Lors d'un conseil de défense mercredi, au surlendemain de l'attentat de Manchester, le président a décidé que l'organisation de ce nouveau centre de coordination antiterroriste sera fixée "d’ici le 7 juin", a annoncé l'Elysée.

Jusqu'ici est déjà rattaché à l'Elysée le Conseil national du renseignement, mais son coordonnateur "n'a pas la puissance qu'aura demain le responsable de la task force", a précisé Christophe Castaner.

Il a cité comme exemple le "manque de renseignement territorial" qu'a entraîné la centralisation du renseignement, alors que par exemple "l'Education nationale peut-être une source de renseignement sur la radicalisation".

Les personnes affectées à la "task force", a précisé le porte-parole du gouvernement, "jour et nuit collecteront toutes les informations avec un accès direct aux plus hauts responsables".

Mercredi, M. Macron a par ailleurs demandé au Parlement de prolonger jusqu'au 1er novembre l'état d'urgence, qui devait se terminer le 15 juillet.

Il veut profiter de ce délai pour faire voter une loi qui rendra pérennes certaines mesures exceptionnelles de l'état d'urgence, qui demeureront donc en place même une fois l'état d'urgence levé.

Cette prolongation de l'état d'urgence sera en effet "limitée au temps d'examiner un projet de loi qui inscrira dans le droit commun les dernières mesures de renforcement de l'arsenal existant, notamment pour assurer de manière durable la sécurisation des grands événements culturels, récréatifs et sportifs", a précisé le Premier ministre Edouard Philippe.

L'état d'urgence, instauré en France au soir des attentats jihadistes du 13 novembre 2015, a été prolongé jusqu'alors cinq fois et a battu le record de durée ininterrompue de ce régime d'exception depuis sa création pendant la guerre d'Algérie.

Durci par le Parlement depuis plus d'un an, le régime permet des assignations à résidence, perquisitions administratives, interdictions de cortèges, contrôles d'identité et fouilles de bagages et de véhicules, fermetures de lieux de réunion, etc.

En juin 2016, la France s'est dotée d'une loi pour "renforcer la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorer l'efficacité et les garanties de la procédure pénale", présentée comme un "relais" de l'état d'urgence.

L'arsenal législatif mis en place rend possible une sortie de l'état d'urgence "sans nous affaiblir ni demeurer impuissants face à la menace du terrorisme", avait estimé mi-mars le ministre de la Justice d'alors Jean-Jacques Urvoas. Les plus hauts magistrats de France avaient estimé fin février que l'état d'urgence devait rester un régime d'exception "temporaire".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.