La CFE-CGC se positionne contre la loi Travail
Et un nouvel opposant de plus pour le gouvernement dans le cadre du débat sur la loi El Khomri. Alors que la pression exercée par la CGT se maintient, c’est la CFE-CGC, le syndicat des cadres, qui annonce maintenant son rejet du projet législatif.
L’organisation, traditionnellement assez ouverte aux lois se proposant de faire évoluer le code du travail, restait jusque-à en retrait sur le débat concernant une loi, qui a déjà collecté huit journées de mobilisation dans la rue contre son contenu. Elle fait connaître sans ambiguité son positionnement par la voix de François Hommeril, qui prend justement la tête de l’organisation ce mercredi 1er juin: "Le gouvernement devrait avoir le courage politique de faire machine arrière" ,affirme-t-il dans une interview accordée au quotidien économique Les Echos.
Celui qui succède à Carole Couvert, qui dirigeait le syndicat depuis 2013, assume même un ton relativement offensif dans ses déclarations affirmant que"(son) organisation n'a pas vocation à être un toutou qui salue toutes les réformes". François Hommeril, dans sa critique, reprend sans surprise les principaux griefs faits à la loi: "Je ne vois pas ce qu'elle apporte de positif pour l'emploi. Ce n'est pas avec le compte personnel d'activité qu'on va faire baisser le chômage (…) Nous sommes contre l’inversion de la hiérarchie des normes".
Un nouveau soutien syndical pour les opposants à la position du gouvernement, qui ne devrait pas impacter le niveau de mobilisation dans la rue, l'organisation n’appelant pas, pour l‘instant, à participer aux défilés en cours de préparation: "ce n’est pas dans les habitudes de la CFE-CGC" admet son nouveau président.
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