Uber : les chauffeurs new-yorkais pourront être représentés par une organisation
La société américaine Uber a reconnu mardi 10 le droit de ses 35.000 chauffeurs à New York à être représentés par une "guilde" affiliée au syndicat nord-américain IAM (International Association of Machinists). Cette "Independent Drivers Guild" (guilde des conducteurs indépendants) vise notamment à "améliorer la communication" d'Uber avec les chauffeurs, ont indiqué la startup et l'IAM.
L'accord, valable pour une durée de cinq ans, prévoit notamment des réunions régulières avec la direction d'Uber, ainsi que la possibilité pour les chauffeurs de faire appel de la désactivation de leur compte devant un panel d'autres conducteurs quand ils estiment avoir été indûment exclus du service.
Ces dispositions sont assez similaires à celles promises le mois dernier par Uber dans les Etats de Californie et du Massachusetts, en plus du versement de 100 millions de dollars, pour clore deux recours collectifs qui menaçaient de changer le statut de ses chauffeurs: certains d'entre eux réclamaient une requalification comme salariés, et non travailleurs indépendants, ce qui risquait de remettre en cause un fondement du modèle d'activité du service.
Uber et IAM annoncent par ailleurs leur intention de faire campagne commune pour réclamer une taxation similaire à New York pour les revenus de tous les conducteurs, qu'ils travaillent pour une compagnie de taxis ou pour un service comme Uber ou son concurrent Lyft. La fiscalité de la ville de New York est en effet moins lourde aujourd'hui pour les premiers, font-ils valoir.
Uber est un service de réservation par smartphone de voiture avec chauffeur présent dans une soixantaine de pays. Sa croissance très rapide a provoqué beaucoup de polémiques, en particulier avec les chauffeurs de taxis, qui l'accusent de concurrence déloyale, ou sur son modèle économique, qui dépend pour beaucoup de l'extrême flexibilité des emplois sur lesquels il s'appuie.
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