Véhicules électriques : le sabotage des bornes de recharge en Allemagne explose

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FranceSoir
Publié le 05 mai 2021 - 20:14
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De la viande hachée dans les bornes de recharge à Munich
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Alors que les véhicules électriques se présentent comme une solution écoresponsable pour la mobilité, de nombreux détracteurs ne sont pas convaincus de leur intérêt pour la planète. Les actes de vandalisme envers ce type de véhicule sont en train de se propager. En Allemagne, la presse s'inquiète d’un mouvement anti-voiture électrique qui s’accompagne d’actes de vandalisme contre les stations de recharge. Cette hausse des dégradations est aussi liée au mécontentement populaire provoqué par la crise du coronavirus.

De la viande hachée dans les bornes de recharge à Munich

L’information a fait beaucoup de bruit outre-Rhin : des malfaiteurs ont rempli des bornes de recharge pour voitures électriques de viande hachée. La viande a pénétré dans les contacts du connecteur, obligeant la ville à remplacer l'équipement. Malgré son côté trivial, il ne s’agit pas d’un acte de vandalisme isolé, et la presse allemande tire la sonnette d’alarme au sujet de l’animosité grandissante contre ce type de nouvelle mobilité, en théorie écologique, mais surtout réservé aux personnes pouvant se permettre d’acheter ces véhicules plus chers.

La attaques de stations de recharge en forte augmentation en Allemagne

Comme l’indique la Süddeutsche Zeitung, un des principaux journaux allemands, les services publics municipaux de la ville de Munich enregistrent de plus en plus de cas de vandalisme sur les bornes de recharge électronique, mais c'est aussi un problème national. La moyenne nationale des taux de panne des bornes de recharge pour voitures électriques monte maintenant jusqu’à 17% en Allemagne.

Si l’attaque à la viande hachée est un concept tout nouveau, le vandalisme contre les stations de recharge, en forte augmentation, et la haine envers les propriétaires de véhicules électriques et principalement envers les conducteurs de Tesla, existe depuis les débuts de ces véhicules.

Dans la même lignée, Presse citron évoque la pratique du “ICE-ing”, une des façons les plus connues de manifester une opposition aux voitures électriques. La pratique consiste à occuper les places réservées à la recharge des véhicules électriques avec un véhicule thermique. La plupart du temps il s’agit de grosses voitures diesel ou essence, comme des pick-ups, et même parfois des rassemblements organisés de conducteurs.

Le véhicule électrique, un faux ami de l’environnement ?

En 2021, 30 489 voitures électriques ont déjà été vendues en France, avec une progression très importante pour le mois de mars. L'évolution des ventes est frappante, et pour ce premier trimestre 2021, le nombre de voitures électriques vendues est comparable au total des voitures électriques vendues en 2018.

La voiture électrique promet d’utiliser 58% de moins d’énergie que les autres voitures, sans compter qu’elle émet 22% de moins de CO2, au cours de son cycle de vie. Et, selon un rapport de mars dernier, une voiture électrique n’utiliserait que 30 kg de matières premières, en comptant le recyclage, contre 17 000 litres d’essence consommés en moyenne par les voitures thermiques.

Alors, pourquoi autant de mécontentement contre cette mobilité dite “verte”?

De nombreuses recherches montrent que la production d’un véhicule électrique demande beaucoup plus d’énergie, et émet deux fois plus de gaz à effet de serre que celle d’un véhicule thermique. La faute à la production de la batterie et à sa motorisation. 

Des actes de protestation liés aux restrictions pour lutter contre la pandémie

Selon le quotidien régional Münchner Tageszeitung, les actes de vandalisme contre les bornes de recharge de vehicules électriques sont aussi dus aux nouvelles vagues de protestation sociale et coïncident avec d’autres actes de vandalisme, apparus avec les restrictions liées à la pandémie de Covid19. Selon le porte-parole de la SWM (la société d'entreprises communales de la ville de Munich), Johannes Boos, il y aurait un nouveau risque de conflit social en raison des obligations de port du masque et de distanciation sociale : « Fondamentalement, nous percevons une irritation ou une contrariété accrue au sein de la population. »

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