Whirlpool à Amiens, de la restructuration et à la reprise

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Par AFP
Publié le 03 octobre 2017 - 09:44
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Une banderole contre la fermeture de Whirlpool déployée devant l'usine d'Amiens, le 25 avril 2017
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© DENIS CHARLET / AFP/Archives
Une banderole contre la fermeture de Whirlpool déployée devant l'usine d'Amiens, le 25 avril 2017
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Janvier 2017: Whirlpool annonce la fermeture de l'usine d'Amiens, une décision ressentie comme un coup de massue, mais qui a connu un dénouement positif avec une reprise du site par l'industriel Nicolas Decayeux, présentée mardi à Emmanuel Macron.

Lorsqu'elle annonce la fermeture, la direction explique que l'usine du groupe à Lodz, en Pologne, doit devenir "le point central" de sa nouvelle plateforme de production de sèche-linge pour la région Europe, Afrique et Moyen-Orient pour de "plus fortes économies d'échelle".

Le site d'Amiens emploie alors 300 CDI, 250 intérimaires en quasi-temps plein et une centaine chez le sous-traitant pour les plastiques Prima, dont Whirlpool est quasiment l'unique client.

Ils étaient encore environ 1.300 au début des années 2000, avant une succession de plans sociaux, notamment à cause d'une délocalisation en Slovaquie.

Cette annonce de fermeture était un nouveau coup dur pour Amiens, déjà éprouvée par la fermeture de Goodyear (2014). Certains syndicats critiquent alors "une délocalisation boursière", tandis qu'environ 150 salariés manifestent mi-avril à Paris.

La lutte des salariés, en grève du 24 avril au 5 mai, s'invite dans la campagne présidentielle avec une passe d'armes sur place entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen durant l'entre-deux-tours.

Fin mai, le site contacte "700 entreprises", a raconté mardi son directeur Carlos Ramos. Enfin six offres pour la reprise sont présentées aux syndicats en comité d'entreprise extraordinaire.

Finalement, c'est un industriel picard, Nicolas Decayeux, leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres, à la tête d'un groupe de 650 salariés, qui est retenu mi-juillet par Whirlpool.

L'accord entre le groupe d'électroménager et l'industriel picard, qui porte en son nom propre un projet pour 277 salariés, est officiellement signé le 12 septembre.

La reprise prévoit la fabrication et la commercialisation de "casiers intelligents réfrigérés", destinés à la distribution alimentaire et au secteur médical, ainsi que la présence d'un "incubateur industriel" pour jeunes entreprises. La première entreprise, WN Full Time Service, devrait démarrer au premier semestre 2018, la seconde en 2018.

Whirlpool a accepté de verser au repreneur 45.000 euros par salarié repris, a indiqué à l'AFP le délégué CFDT Patrice Sinoquet, en marge d'une visite d'Emmanuel Macron sur le site mardi, un montant que le secrétaire d’État à l’Économie, Benjamin Griveaux, également présent, n'a pas confirmé.

Cela représenterait donc un chèque global de l'ordre de 12 millions d'euros.

L’État a décidé de verser une prime de 4 millions d'euros au repreneur au titre de l’aménagement du territoire, a annoncé le chef de l’État lors d'une point de presse. "Ces primes sont données au cas pas cas", a précisé M. Griveaux.

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