Guerre contre Daech : François Hollande à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine
Le marathon diplomatique de François Hollande pour tenter de réunir la coalition la plus large possible contre Daech se poursuit ce mercredi à Moscou à 17h (heure française). Le président de la République doit rencontrer Vladimir Poutine afin de le convaincre de s'impliquer plus effacement dans la lutte contre l'organisation terroriste. Une mission qui s'annonce délicate compte tenu de la récente augmentation des tensions entre la Russie et la Turquie, même si l'heure semble être à la désescalade.
Le chef de l’Etat français a déjà rencontré depuis le début de la semaine David Cameron, Barack Obama et Angela Merkel, et reçoit ce jeudi matin le président du Conseil italien, Matteo Renzi, avant de s’envoler pour la capitale russe.
La coordination de la lutte contre l'organisation djihadiste Etat isIamique (EI) était déjà compliquée par les désaccords autour de divergences entre la Russie et la majorité des pays occidentaux autour du cas Bachar al-Assad. Elle l'est plus encore depuis la destruction mardi 24 d'un chasseur-bombardier russe par la Turquie, qui assure que l'avion, dont elle ignorait la nationalité, avait violé son espace aérien. Une information démentie par l'un des pilotes russes secouru par l'armée du régime de Damas après la destruction de son appareil.
D'autant que Vladimir Poutine est favorable à une coalition internationale soutenant non seulement l'armée irakienne mais également syrienne, une proposition inconcevable pour les Occidentaux et Anakara.
La moisson de François Hollande s'annonce d'ors et déjà assez faible. Seul le Premier ministre britannique David Cameron, qui avait affirmé lundi 23 au côté de François Hollande, a annoncé sa "ferme conviction" que le Royaume-Uni devait intervenir militairement en Syrie, doit présenter ce jeudi au Parlement sa stratégie avant un vote la semaine prochaine.
Du côté des États-Unis, en dépit de l'unité affichée avec la France après les attentats de Paris et de Saint-Denis, François Hollande semble avoir obtenu peu d'engagements de Barack Obama: la promesse d'intensifier les frappes américaines et de faciliter les échanges de renseignement bilatéraux. Le présidet américain a également émis de fortes réserves sur les possibilités de coopérer avec la Russie sur la Syrie tant qu’il n’y aurait pas de "changement stratégique" deVladimir Poutine, rendant très hypothétique la possibilité de former un état-major de commandement unique contre Daech incluant Moscou.
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