La démission de Taubira actée dès samedi par Hollande et Valls
La démission de la garde des Sceaux Christiane Taubira a été actée dès samedi 23, avant même le départ de François Hollande pour une visite officielle en Inde, a-t-on appris ce mercredi 27 auprès de l'entourage du chef de l'Etat.
"Le président de la République, le Premier ministre et la garde des Sceaux en étaient arrivés samedi --avant le départ du chef de l'Etat pour l'Inde--, à la conclusion commune et partagée que la cohérence devait conduire à son départ du gouvernement", a-t-on déclaré de même source. "Au retour de la pause de Noël", précise-t-on, tous trois "avaient discuté à plusieurs reprises de la révision constitutionnelle, du projet de loi sur le crime organisé, de l'ensemble du dispositif de lutte contre le terrorisme et, bien évidemment, du rôle et de la place de la garde des Sceaux dans ce cadre-là", se donnant "le temps de la réflexion".
La décision prise, explique encore l'entourage de François Hollande, "Christiane Taubira est arrivée à l'Elysée (ce mercredi) à 8h pour un entretien extrêmement cordial en tête-à-tête avec le président de la République", réunissant "des personnalités qui se connaissent depuis longtemps et s'apprécient". Ils ont été "rejoints à 8h30 par Manuel Valls". "A 8h45, Christiane Taubira a quitté l'Elysée et le président a appelé, avec le Premier ministre, Jean-Jacques Urvoas pour lui proposer de devenir garde des Sceaux ce qu'il a accepté immédiatement", poursuit-on encore.
Le nouveau ministre de la Justice ne participait toutefois pas au Conseil des ministres de ce mercredi matin, devant auparavant effectuer sa passation de pouvoir avec Christiane Taubira dans la journée à la Chancellerie.
Toujours selon l'Elysée, "c'est le choix de la compétence, de l'expérience et de la cohérence qui a prévalu, Jean-Jacques Urvoas connaissant parfaitement les questions juridiques et de justice en sa qualité de président de la Commission des lois de l'Assemblée et d'universitaire". "C'est aussi le choix de l'efficacité dans la conduite de la révision constitutionnelle, le projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et la réforme de la procédure pénale pour lutter contre le terrorisme", assure-t-on de même source.
L'Elysée y voit par ailleurs une "reconnaissance du rôle du Parlement dans la mesure où Jean-Jacques Urvoas est depuis 2012 un pilier de l'une de ses commissions les plus importantes et prestigieuses". "Il a joué un rôle important dans l'élaboration de l'ensemble des lois, notamment en matière de justice et de sécurité au cours du quinquennat", fait-on encore valoir à l'Elysée où on le juge "loyal, efficace et compétent".
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