Paris : les migrants de La Chapelle ont quitté la caserne qu'ils occupaient
La centaine d'immigrés, accompagnés d'une centaine de sympathisants, qui occupaient une caserne désaffectée à Paris depuis jeudi 11 après-midi ont quitté les lieux en fin de soirée et ont été conduits dans des centres d'hébergement.
Ils ont accepté la proposition de la Mairie de Paris de loger 110 personnes dans quatre centres d'hébergement, trois à Paris et un à Nanterre (Hauts-de-Seine). Ils ont été évacués en bus de la caserne qu'ils occupaient, vers 23h, sans incident. Il s'agissait de la caserne de Château-Landon, près de la gare de l'Est, dans le 10e arrondissement.
En début de soirée, vers 21h30, des heurts avaient eu lieu entre une centaine de manifestants, massés devant la caserne, et les CRS qui les ont empêchés de pénétrer dans le bâtiment, considéré comme dans dangereux par la Mairie de Paris.
"C'est une victoire pour les migrants. Ils vont être logés, nourris et soignés. Certains en ont besoin. Mais la question des migrants n'est pas résolue ce soir", a déclaré Emmanuelle Becker, conseillère communiste de Paris, qui fait partie des élus et militants les soutenant.
Certains de ces immigrés faisaient partie des sans-logements installés dans un campement près du boulevard de La Chapelle, démantelé par les forces de l'ordre le 2 juin. Ils avaient trouvé refuge quelques jours plus tard dans la Halle Pajol, ancien entrepôt de la SNCF, puis dans le jardin associatif du "Bois Dormoy" depuis la nuit de lundi 8 à mardi 9.
Ces immigrés sont soutenus et encadrés par des militants politiques et associatifs et des sympathisants, notamment du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot et Philippe Poutou, et de Droit au logement (DAL). Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et la maire de Paris Anne Hidalgo ont dénoncé récemment, dans un communiqué commun, "l'attitude d'individus irresponsables qui, depuis une semaine, instrumentalisent cyniquement la situation dramatique dans laquelle se trouvent les migrants, à des fins purement politiciennes".
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