Parlementaires en Syrie : vers des sanctions du PS contre Gérard Bapt
Choses promises choses due. Jean-Christophe Cambadélis avait annoncé qu'il allait "prendre des sanctions" contre Gérard Bapt, qui était en Syrie à partir de mardi 24 pour rencontrer des dignitaires du régime de Bachar el-Assad. Si le député PS n'a pas rencontré le chef de l'Etat syrien, il n'empêche que son voyage passe très mal chez ses camarades de la majorité. Jusqu'à François Hollande et Manuel Valls, tous ont fustigé une "faute morale".
Gérard Bapt est convoqué mardi 3 mars, à 16h rue de Solférino. Un rendez-vous qui s'annonce tendu. "Personne n'a été avisé au Parti socialiste pas plus qu'à l'Assemblée nationale, de son voyage. Donc, aucun feu vert n'a été donné (…). Nul parlementaire, ne peut, de son propre chef, rétablir des relations diplomatiques avec un dictateur qui a gazé son peuple. Ceci, alors que la France a rompu les relations diplomatiques et fermé son ambassade à Damas. Il y va de la crédibilité de la parole de la France", a ainsi dénoncé Jean-Christophe Cambadélis. Pour le patron du PS: "ni sur la forme ni sur le fond, cette initiative n'est légitime".
Autant de chefs d'accusation qui vaudront au député d'être traduit devant la Haute autorité de son parti, seule habilitée à prononcer une sanction. Une exclusion pourrait-elle être prononcée? "La Haute autorité le dira", s'est contenté de dire Jean-Christophe Cambadélis, qui n'exclut donc pas cette extrémité.
Trois autres parlementaires, le député Jacques Myard (UMP) ainsi que les sénateurs Jean-Pierre Vial (UMP) et François Zocchetto (centre), avaient participé à ce voyage en Syrie. Contrairement à Gérard Bapt, eux avaient rencontré Bachar el-Assad. Pour autant, si leurs partis respectifs ont dénoncé leur action (à l'image de Nicolas Sarkozy qui a parlé de "gugusses"), ils n'ont, à ce stade, pas évoqué de possibles sanctions.
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