Valls reproche à une partie de l'opposition d'être dans une "trumpisation" des esprits
Manuel Valls a réaffirmé ce lundi 25 qu'il ne voulait pas que la France "ressemble à M. Trump" reprochant à "une partie de la droite" d'utiliser les mêmes méthodes que le candidat républicain à la Maison Blanche, et notamment "l'outrance" à l'approche des primaires. "Je ne veux pas que mon pays ressemble à M. Trump et à un discours de haine", a déclaré le Premier ministre sur RMC/BFMTV, en référence à Donald Trump, aux propos souvent provocateurs.
Face à la polémique sur le dispositif policier le soir de l'attentat de Nice, il a mis en avant la nécessité de "la concorde nationale" et du "rassemblement démocratique". Le chef du gouvernement a appelé à "en finir avec ces petites polémiques, cette bassesse dans la politique qu'on connait aujourd'hui, tout ça pourquoi? Parce qu'il y a des primaires, parce qu'il y a une élection présidentielle, parce que tous les coups sont permis".
Lors des débats au Parlement sur la prolongation de l'état d'urgence pour six mois la semaine dernière, "une partie de la droite" a "mis en cause la Constitution, les principes, les valeurs, l'Etat de droit, la démocratie", ce qui est "exactement ce que cherche le terrorisme", a-t-il dénoncé.
Appelant "chacun à se reprendre", il a jugé que "c'est exactement la même méthode" que ce qui se passe aux Etats-Unis avec Donald Trump: "la violence politique, l'outrance, la mise en cause de la démocratie, les accusations lancées à l'emporte-pièce, la calomnie", reprochant à une partie de l'opposition d'être dans "une +trumpisation+ des esprits".
"Je ne demande pas l'unité pour le gouvernement, je demande l'unité pour faire bloc contre le terrorisme", a-t-il insisté, soulignant que "le débat démocratique ne s'arrête pas" et dénonçant une "polémique purement politique" autour de la sécurité à Nice. "Cette idée du complot, du mensonge", cette "idée au fond que l'Etat ment, a quelque chose à cacher alimente le doute, fracture l'état de droit", a-t-il ajouté, estimant que "tout cela est indigne".
Mi-juillet, dans le JDD, le Premier ministre avait déjà jugé que face à la menace du groupe Etat islamique, la réponse ne pouvait "pas être la +trumpisation+ des esprits".
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