Réalité virtuelle : un monde sans pollinisateur en 2050 ?
Un tiers de tous les aliments que nous consommons (fruits, légumes, huiles et fruits à coque) sont pollinisés par les abeilles. Malheureusement, l'utilisation abusive des pesticides met en danger les pollinisateurs depuis plusieurs années déjà. Aussi, pour sensibiliser le grand public à l'importance de leur protection, la commission européenne a développé un scénario dystopique en réalité virtuelle : un monde sans pollinisateur.
Conçu en collaboration avec Vincent Callebaut, présenté entant qu'archibiotecte, Pollinator Park présente le monde en 2050. Dans cet univers, suite aux crises environnementales, les aliments sont devenus plus chers, moins nutritifs, et rares. Certains aliments et certaines espèces ont même disparu. Dans cet avenir sombre, une ferme futuriste est le seul havre de paix pour les pollinisateurs.
Lire aussi : Les néonicotinoïdes seront à nouveau autorisés en 2022
Accessible au public en version web grâce à la réalité virtuelle, ce scénario invite les utilisateurs à faire leurs courses dans un monde privé de pollinisateurs, mais aussi à empêcher que cet avenir devienne réalité. La plateforme informe sur les abeilles et permet même de s'essayer à la pollinisation.
A-t-on besoin de s'immerger pour agir ?
La technologie immersive de la réalité virtuelle est un outil qui gagne du terrain pour créer des “voyages” dans d’autres réalités. Mais comme elle permet de toucher les émotions de l’audience d’une manière plus profonde, parfois de manière très “intense”, l'expérience peut tout aussi bien être utile... que dangereuse.
Lire aussi : Violences sexuelles et crimes impunis, les métaverses en roue libre
Certains spécialistes mettent en garde contre l’immersion numérique liée à des causes radicales telles que le terrorisme, mais aussi contre le risque de déshumanisation et de déconnexion, notamment vis-à-vis des métaverses. Alors, a-t-on vraiment besoin de ce genre d'expérience ultra-technologique pour prendre la mesure de notre environnement ? Et surtout, quand on sait que les néonicotinoïdes ont été autorisés à nouveau en France - malgré les plaintes, le "grand public" est-il celui qui a besoin d'être "sensibilisé" ?
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.