Calais : 16 policiers blessés après des heurts avec des migrants
La police stationnée à Calais est inquiète après des heurts ayant éclaté dans la nuit de dimanche à lundi entre des migrants et des membres des forces de l'ordre, qui ont compté 16 blessés. C'est à proximité de la "jungle", cet immense bidonville où s'entassent environ 6.000 migrants en attente de passer dans d'autres pays d'Europe (principalement l'Angleterre) que se sont déroulés les affrontements aux alentours de 23h.
Un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais a précisé que près de 200 migrants avaient tenté de ralentir, voire bloquer le trafic de la rocade portuaire de Calais. "Ces tentatives se sont poursuivies jusqu'à 1h du matin, nécessitant l'adaptation d'un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade", a ajouté la préfecture. Légèrement blessés par des jets de pierres, les policiers ont répliqué en utilisant "presque 300 grenades lacrymogènes".
La tension est très tendue à Calais depuis plusieurs mois, face à un afflux toujours plus important de migrants en provenance majoritairement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, dont la plupart cherchent à tout prix à rejoindre l'Angleterre via l'Eurotunnel ou en se cachant dans des camions qui empruntent les ferries. En visite dans cette ville le 21 octobre, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé la présence de 300 gendarmes et 160 CRS supplémentaires, portant à 1.125 le nombre de fonctionnaires présents sur place.
Des travaux de sécurisation autour de l'Eurotunnel ont également été lancés, rendant plus difficiles leurs actions pour rejoindre l'Angleterre. Parallèlement, des maraudes sont mises en place pour les inciter à renoncer à leur traversée clandestine et à se rendre dans des centres de "répit", dans le but de désengorger les lieux. Ces mesures ne suffisent pas à calmer un mécontentement grandissant: à quelques mètres de la jungle, quelques manifestations "anti-migrants" ont déjà eu lieu, réunissant une centaine de personnes.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.