Le cardinal Barbarin : "jamais je n'ai couvert le moindre acte de pédophilie"
Le cardinal Philippe Barbarin a affirmé ce mardi 15 à Lourdes qu'il n'avait "jamais couvert le moindre acte de pédophilie" et assuré qu'il prenait ses "responsabilités", après la nouvelle plainte déposée concernant des agressions sexuelles présumées commises par un prêtre de son diocèse de Lyon.
"Je veux dire avec la plus grande force que jamais, jamais, jamais je n'ai couvert le moindre acte de pédophilie", a lancé l'archevêque de Lyon, lors d'une conférence de presse en marge de l'assemblée des évêques à Lourdes.
"Ce sont des points très troubles de la vie d'un prêtre mais qui n'ont plus rien à voir avec de la pédophilie", a estimé l'archevêque de Lyon, d'après lequel les actes ont été commis sur un jeune âgé de 16 puis 19 ans au moment des faits, dans les années 1990. Indiquant qu'il n'avait "pas d'assurance" que ces actes ne se reproduisent pas, le cardinal Barbarin a ajouté à propos du prêtre: "je demande qu'il n'exerce pas son ministère dans le monde entier jusqu'à ce que la justice se fasse".
Une nouvelle plainte visant Monseigneur Barbarin, une des figures les plus importantes de l'Eglise catholique en France a été déposée en février concernant des actes remontant au début des années 1990 et commis par un prêtre toujours en activité à Lyon, a-t-on appris de source judiciaire.
"Une plainte est déposée contre moi pour incitation au suicide par un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. De quoi s'agit-il? Qui ai-je incité au suicide? C'est inimaginable, cette affaire-là", a assuré Mgr Barbarin.
"Le Premier ministre me demande de prendre mes responsabilités et je lui promets que je les prends", a-t-il ajouté, se disant confiant que Manuel Valls "connaît mieux que moi les lois de la République" et "respecte la présomption d'innocence".
Assis à ses côtés, l'archevêque de Marseille Georges Pontier a lancé pour sa part: "j'admire la laïcité de notre pays".
Cette plainte, déposée par une personne haut placée au ministère de l'Intérieur, vise des faits de "mise en danger de la vie d'autrui et provocation au suicide", a indiqué le diocèse de Lyon dans un communiqué. Elle fait suite à une première plainte déposée en 2009 à l'encontre du prêtre, classée sans suite par la justice pour cause de prescription.
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