Valence : l'assaillant mis en examen pour tentatives d'homicide
L’homme qui a attaqué des militaires devant la grande mosquée de Valence (Drôme) vendredi 1er a été mis en examen pour tentatives d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique, a annoncé dimanche 3 le procureur de la République de Valence, Alex Perrin. "Le juge d'instruction s'est déplacé à l'hôpital pour la mise en examen car le forcené est toujours hospitalisé", a-t-il notamment précisé.
Inconnu des services de renseignement et de la justice, Raouf El Ayeb, qui est blessé grièvement par balles, "n'a pas contesté", lors de sa première audition, "la matérialité (des faits) et sa volonté effectivement de renverser les militaires, de les agresser, de les tuer peut-être aussi", comme il l'avait déclaré une première fois vendredi lors de sa prise en charge par les secouristes. "Nous avons considéré que de toute façon la répétition de la charge, qui était de nature à pouvoir tuer les militaires, et puis l'expression qui a été la sienne d'une intention illicite, suffisent à caractériser une volonté de meurtres", a expliqué le procureur.
Vendredi, vers 14h30, le jeune homme avait foncé à deux reprises sur quatre soldats en faction, provoquant une riposte des militaires. L'un d'entre eux avait alors été percuté par le véhicule à un genou et à un tibia. Après sommations, les soldats avaient blessé par balle le conducteur au bras et à la jambe. De là, l'assaillant avait immédiatement été placé en garde à vue. C'est alors que les enquêteurs avaient découvert, lors d'une perquisition à son domicile à Bron, aux portes de Lyon, des "images de propagande djihadiste", sur son ordinateur et son téléphone portable.
Malgré cette découverte, il semblerait que ce Français, d'origine tunisienne, aurait agi en solitaire et ne présenterait aucun "lien particulier" avec une mouvance islamique, selon le parquet.
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