Covid-19 : Effets significatifs du #LancetGate sur la létalité nrCFR mondiale
Analyse : l’hydroxychloroquine marche épisode VI : la preuve par les impacts planétaires de la publication puis de la rétractation du LancetGate (1) sur la létalité 18 jours plus tard
Le taux de létalité nrCFR(*) est une mesure de la qualité au fil du temps de la gestion médicale et des soins d’une maladie telle que la pandémie Covid-19 dans une population. Il permet aussi de comparer l’impact des stratégies thérapeutiques décidées par les gouvernants et les autorités de santé entre les divers pays pendant la pandémie (2)
L’analyse des variations de ce taux 2 à 3 semaines après un événement susceptible d’impacter significativement la létalité a été riche d’enseignements. Concernant les événements tendant à favoriser l’usage de l’hydroxychloroquine, il a été observé dans nos articles précédents (3) (4) une tendance à la baisse du taux de létalité nrCFR dans une fenêtre d’observation centrée 18 jours plus tard.
Ce délai de 18 jours étant le délai médian entre les premiers symptômes (date de prescription d’un traitement précoce comprenant de l’hydroxychloroquine, ou n’en comprenant pas, p ex un simple traitement symptomatique au paracétamol comme décrété en France) et la résolution de la maladie par guérison ou décès, la baisse du nrCFR après ce délai supporte l’hypothèse que l’hydroxychloroquine est efficace contre le Covid-19.
Notre article (3) observait une forte tendance à la baisse de la létalité dans des dizaines de pays 18 jours après la rétractation du LancetGate. L’article fort médiatisé du 22 mai 2020 dans la prestigieuse revue The Lancet, qui prétendait, sur la base de données frauduleuses, que l’hydroxychloroquine était non seulement inefficace mais nocive, a découragé son usage. La rétractation tout aussi médiatique de cet article le 4 juin eut l’effet inverse.
L’article (3) montrait cette tendance à la baisse sur 53 pays. Pour éviter un biais de confirmation dans la sélection des pays, il nous a récemment été suggéré de rechercher les effets éventuels du LancetGate sur le nrCFR mondial. Cette étude fait l’objet du présent article.
Le graphique de gauche montre le nrCFR mondial (total des 252 pays et territoires dont Johns Hopkins University publie l’historique des morts et des guéris) ainsi que sa tendance générale (meilleur ajustement par régression polynomiale de degré 4, R^2=0,99) entre le 15 avril et le 1er septembre 2020. Sa décroissance, de plus en plus lente, reflète l’augmentation progressive du succès des soins.
Dans le graphique "zoomé" de droite nous avons soustrait du nrCFR mondial sa tendance générale afin de séparer les effets court-terme recherchés de la tendance long-terme.
Dans les deux graphiques, les tronçons rouge et vert matérialisent les zones respectives d’impact éventuel de la publication du LancetGate le 22 mai et de sa rétractation le 4 juin, centrées 18 jours plus tard, avec une largeur tenant compte d’une dispersion supposée d’environ une semaine autour de la valeur médiane du délai de résolution.
Pour éviter un recouvrement des deux zones nous leur avons donné une largeur de 13 jours (de la date centrale - 6 jours à la date centrale + 6 jours). Dans les articles précédents, l’unique zone d’impact considérée était large de 15 jours (date centrale +/- 7 jours).
Les variations observées (la tendance haussière rouge et la baisse verte) peuvent paraître faibles (+0.8% de nrCFR pour la publication et -0.5% pour la rétractation en absolu) mais elles sont en réalité importantes par rapport aux ~5% de nrCFR mondial moyen sur cette période (+16% et -10% en relatif). L’aspect plus accidenté de la tendance haussière peut être le résultat des incertitudes et délais liés à l’effet de surprise de la publication du Lancet. Ce dernier a eu des conséquences sur les politiques médicales locales avec un retard variable en fonction de la réactivité des gouvernements et du délai de mobilisation des scientifiques pour dénoncer cette supercherie. Tout ceci se traduit par une incertitude accrue pour le couple médecin/patient concernant les médicaments à prescrire.
En outre, vu la taille des échantillons (~600 000 cas résolus par semaine autour du 15 juin) :
- Ces variations sont significatives statistiquement (p<0.0001). On peut noter un effet éventuel de dilution par les pays qui, sanitairement et économiquement, n'avaient pas d'autre choix que d’essayer d’endiguer un afflux potentiel de malades dans les structures hospitalières insuffisantes. Cela s’est traduit par une politique de traitement précoce avec le médicament ayant eu un impact positif sur la maladie dans les pays plus avancés et plus expérimentés (Chine, et IHU).
- Elles représentent des nombres de morts importants :
>> +0.8% de 600 000 soit ~5 000 en plus par semaine pour la publication, et
>> -0.5% de 600 000 soit 3 000 en moins par semaine pour la rétractation
Ces variations nous montrent un événement mondialement médiatisé décourageant l’utilisation de l’hydroxychloroquine qui s’ensuit d’une augmentation significative de la létalité mondiale. Ainsi qu’un événement ultérieur tout aussi médiatique encourageant son utilisation qui s’ensuit, avec le même délai, d’une diminution significative de la létalité mondiale.
Cette observation à l’échelle planétaire, qui fait suite à celles à une échelle plus restreinte de nos articles précédents, renforce l’hypothèse de l’efficacité de l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, par ailleurs confirmée par plus de 70% des études sur le sujet.
(*) Le taux de létalité nrCFR (New Resolved Case Fatality Rate), mesure concrète et dynamique du succès des soins au fil du temps (quasi-temps-réel puisqu’il ne porte que sur une période glissante de 7 jours) a été créé par Michel Jullian. Il est simplement égal à la proportion de morts parmi les cas résolus (morts ou guéris) dans les 7 jours se terminant au jour J :
nrCFR(J) = [M(J)-M(J-7)] / [G(J)-G(J-7)+M(J)-M(J-7)]
où M=nombre total de morts et G=nombre total de guéris depuis le début de l’épidémie. Ce taux doit être corrigé pour l’âge lorsque des populations de structures d’âge différentes sont comparées.
Exemple de calcul :
100 cas ont été résolus entre le 1er mai et le 7 mai, à raison de 71 guéris et 29 morts. Le nrCFR au 7 mai est donc de 29/100 = 29%
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31180-6/fulltext
http://www.francesoir.fr/graphique/covid19-nrcfr?p1=France&p2=Germany&nbj=182
http://www.francesoir.fr/societe-sante/covid-19-lhydroxychloroquine-marche-episode-II-effets-stupefiants-dans-53-pays
http://www.francesoir.fr/covid-19-lhydroxychloroquine-marche-episode-iii-france-italie-qui-soigne-le-mieux
Remerciements à Quentin Jullian pour l'idée, à Annie Wypychowski pour les corrections, et à Nathalie Izzo (@Nathalienath19)
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