Attentats : la croissance à la baisse au 4e trimestre selon la Banque de France
Les conséquences économiques et financières des attentats du 13 novembre se précisent. Fin novembre le ministre des Finances Michel Sapin avait annoncé l'impact des nouvelles mesures de sécurité sur le budget 2016 (815 millions d'euros). Ce mardi, Air France KLM dévoilait que la baisse de fréquentation suite aux attentats représentait une perte de 50 millions d'euros en novembre. La Banque de France vient à son tour de calculer un impact négatif sur la croissance.
Elle a revu ce mardi à la baisse ses prévisions de croissance pour le quatrième trimestre 2015, de 0,4% selon ses premières estimations à 0,3%. Ce dixième de point représente une perte de 500 millions d'euros sur le PIB de la France. Une remise à niveau que la Banque de France lie à l'impact des attentats mais qui reste limitée. La direction du Trésor était arrivée aux même conclusions dans la semaine suivant les attentats.
Ce sont notamment les services à destination des particuliers qui sont responsables de cette baisse. Les activités liées aux loisirs et au tourisme (restauration-hébergement, activités récréatives) sont sans surprise les premières touchées après que les terroristes ont frappé des lieux liés à ces domaines: une salle de spectacle, des cafés et les alentours du Stade de France.
Mais les services aux entreprises (information-communication, conseil, intérim) sont eux épargnés et poursuivent leur progression. Selon la Banque de France, l'activité devrait rester à la hausse au mois de décembre dans la plupart des secteurs. Le secteur de l'industrie progresse également, bien que plus lentement que le mois précédent, tout comme le bâtiment.
Par conséquent, la légère baisse de la croissance devrait se faire ressentir sur les chiffres du quatrième trimestre, mais être trop faible pour avoir un réel impact à l'échelle de l'année. La Banque de France maintient donc sa prévision de 1,2% de croissance pour 2015.
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