La France rend hommage à ses morts de la guerre d'Algérie

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Par AFP
Publié le 05 décembre 2017 - 19:45
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La secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Genevieve Darrieussecq , le 26 septembre 2017
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La secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Genevieve Darrieussecq , le 26 septembre 2017 à Ablain-Saint-Nazaire
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Le gouvernement français a rendu hommage mardi aux morts pour la France et aux victimes civiles en Algérie, au Maroc et en Tunisie entre 1952 et 1962, à la veille d'une visite à Alger du président Emmanuel Macron.

La commémoration de la guerre d'Algérie fait l'objet d'une "guerre des dates" en France, où deux journées par an sont dédiées à son souvenir.

"Aujourd’hui, la Nation toute entière se souvient des 25.000 combattants morts pour la France en Afrique du Nord (...) La France se souvient également avec émotion des victimes civiles tuées au cours de ces années, des disparus, des drames personnels et des tragédies familiales", a déclaré Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, lors d'une cérémonie officielle.

Depuis 2003, le 5 décembre, se tient chaque année une commémoration devant le Mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, Quai Branly à Paris. Une date qui correspond à l'inauguration en 2002 de ce mémorial par le président Jacques Chirac.

En 2012, la France a institué le 19 mars comme "Journée Nationale du Souvenir et du Recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc".

Certains, comme la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (Fnaca), qui revendique plus de 350.000 membres, militaient de longue date en faveur du 19 mars, en référence à la date du cessez-le-feu conclu en 1962, au lendemain des accords d'Evian qui mettent fin à huit ans de conflit.

Cette position se fait l'écho du sentiment de nombreux appelés du contingent, qui ont vécu le "cessez-le-feu" de mars 1962 comme un immense soulagement.

D'autres associations de rapatriés et d'anciens combattants contestent cette date du 19 mars, soulignant que les combats se sont en réalité poursuivis jusqu'en novembre 1962. Des milliers de harkis, ces musulmans enrôlés comme supplétifs dans l'armée française, et de notables musulmans pro-français ont été tués lors de cette période.

Pour les partisans du 5 décembre, dont les associations de harkis et de rapatriés, cette date est plus consensuelle. "Cela permet de se souvenir de l'ensemble des exactions qui ont eu lieu en Algérie, avant et après les accords d'Evian. C'est une date qui apaise", fait valoir Vanessa Iberlucea, de la Mafa, association des agriculteurs français d'Afrique du Nord.

Mercredi, le président Macron effectuera une visite sensible en Algérie, où il réaffirmera "la relation particulière" entre Paris et Alger tout en essayant de dépasser les contentieux de la colonisation.

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