Assange : nouveau recours en Suède contre le mandat d'arrêt pour viol

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Par AFP
Publié le 03 mai 2017 - 14:05
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Manifestation pour la libération de Julian Assange devant l'ambassade d'Equateur, le 14 novembre 201
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Manifestation pour la libération de Julian Assange devant l'ambassade d'Equateur, le 14 novembre 2016 à Londres
© JUSTIN TALLIS / AFP/Archives

L'avocat de Julian Assange a annoncé mercredi avoir déposé un nouveau recours en Suède contre le mandat d'arrêt européen dans une affaire de viol, en raison du risque d'une demande d'extradition par les États-Unis.

L'Australien de 45 ans, fondateur du site internet WikiLeaks, nie ce viol présumé remontant à août 2010. Il est réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres depuis juin 2012 pour échapper à ce mandat d'arrêt que la police britannique compte exécuter dès qu'il en sortira.

Son avocat suédois Per Samuelson, joint par l'AFP, a invoqué les déclarations du ministre américain de la Justice Jeff Sessions en avril selon lesquelles les États-Unis allaient "chercher à mettre certaines personnes en prison" dont M. Assange. L'arrêter "est une priorité", avait dit M. Sessions.

"Cela implique que maintenant nous pouvons démontrer qu'il y a une volonté des États-Unis de passer à l'action (...) C'est pourquoi nous demandons l'annulation du mandat d'arrêt afin que Julian Assange puisse rejoindre l'Équateur et y bénéficier de l'asile politique qui lui a été accordé", a expliqué l'avocat.

"Nous avons déposé ce matin un recours en annulation devant le tribunal de Stockholm", a-t-il précisé, estimant que celui-ci pourrait avoir besoin de "deux à trois semaines" pour se prononcer.

M. Assange dénonce dans cette affaire une manoeuvre pour le faire extrader vers les États-Unis et le faire emprisonner pour la publication de documents militaires et diplomatiques confidentiels.

Il a multiplié les recours devant la justice suédoise depuis le début de l'affaire, mais a perdu systématiquement, huit fois au total, que ce soit en première instance, en appel ou devant la Cour suprême.

Les juges ont entre autres refusé de tenir compte de l'avis du groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, en février 2016, qui recommandait de mettre fin à ce mandat d'arrêt européen.

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