Attaque au marteau à Chalon-sur-Saône, la piste psychiatrique privilégiée
Un important dispositif de police et gendarmerie s'efforçait vendredi soir de retrouver l'homme "vêtu de noir" qui a agressé à coups de marteau deux femmes dans les rues de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et "aurait crié Allah Akbar".
"La Police nationale, la Gendarmerie nationale et les services de renseignement ont été immédiatement mobilisés", a indiqué dans un communiqué la préfecture évoquant notamment "une cinquantaine de policiers et une vingtaine de gendarmes".
"Aucune piste n'est privilégiée quant au profil de l'auteur", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, Damien Savarzeix, n'excluant ni une piste terroriste, ni une piste psychiatrique.
"Le parquet antiterroriste a été informé et suit le dossier" mais aucune décision sur sa saisie n'a pour l'heure été prise, a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, une source proche de l'enquête avait indiqué que le profil de l'auteur serait plutôt celui d'un déséquilibré.
Par chance, les deux victimes, âgées d’une cinquantaine d’années n'ont été que "légèrement blessées", mais restent "choquées".
L’une d'elle a subi "cinq points de suture". La seconde victime, "frappée à l'arrière de la tête", en a reçu "quatre et s’est vu attribuer une incapacité temporaire de travail de cinq jours", selon la préfecture. Toutes deux ont porté plainte.
Les deux agressions ont eu lieu vendredi "en fin de matinée", "à quelques minutes d'intervalle" dans "un rayon géographique proche, à proximité du centre-ville", a détaillé la préfecture.
Selon des témoins, "l’agresseur vêtu de noir aurait crié +Allah Akbar+ avant de prendre la fuite. Il ne s'est plus manifesté depuis.
Le procureur a diligenté une enquête pour tentative d’homicide, confiée conjoitement à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) et la circonscription de sécurité publique de Chalon-sur-Saône.
L'agresseur "a accompagné ses gestes violents du cri de +Allah Akbar+, ce qui témoigne que ses références se situent très clairement du côté de l'islamisme radical", a estimé pour sa part le maire LR de la ville Gilles Platret dans un communiqué, appelant "l'ensemble des Chalonnaises et des Chalonnais à la plus grande vigilance".
Un hélicoptère de la gendarmerie a effectué des rondes une partie de l'après-midi au-dessus de cette ville de près de 45.000 habitants pour tenter de retrouver l'agresseur.
Policiers et gendarmes poursuivaient les investigations et des agents étaient déployés dans la soirée pour sécuriser la ville.
Dans son communiqué la préfecture demandait toutefois à la population de "ne pas diffuser sur les réseaux sociaux des informations sur l’action et le positionnement des forces de l’ordre".
Depuis janvier 2015, la France a été visée par une vague d'attentats jihadistes qui a fait 239 morts. Les derniers ont visé les forces de l'ordre, sur des sites parisiens emblématiques. Vendredi encore un homme armé d’un couteau a agressé un soldat en plein centre-ville de Paris, sans faire de blessé.
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