CDG Express : Pécresse veut "détendre le calendrier" au-delà de 2024
La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a appelé mardi à "détendre" le planning des travaux du CDG Express, un train qui doit relier Paris à l'aéroport de Roissy en vingt minutes, estimant que "le calendrier ne tient pas" pour une ouverture en 2024.
Pour Mme Pécresse, qui préside aussi l'autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM), "2024, c'est un objectif psychologique, on peut se le donner".
"Il faut détendre le calendrier. (...) Il faut accepter que ça puisse se détendre jusqu'en 2026 en cas d'aléas", a-t-elle ajouté à des journalistes en marge d'une visite d'usines d'Alstom et Bombardier près de Valenciennes (Nord).
"Mais il faut qu'on ait le CDG Express", a-t-elle aussitôt ajouté.
Le CDG Express doit théoriquement relier, à partir du 1er janvier 2024 --quelques mois avant les jeux Olympiques--, la gare de l'Est, dans le centre de Paris, au terminal 2 de l'aéroport de Roissy. Le trajet doit durer vingt minutes et coûter 24 euros.
Mais ce projet est contesté par de nombreux habitants et élus d'Ile-de-France.
L'opposition est double, venant de ceux qui fustigent par principe un "train des riches" --réservé aux passagers de l'aéroport et qui doit traverser sans s'arrêter des banlieues mal loties-- et ceux qui craignent que les travaux ne perturbent trop les lignes de trains de banlieue au nord de Paris, en particulier le RER B, d'autant que de très nombreux chantiers sont prévus ces prochaines années dans ce secteur.
La ministre des Transports Elisabeth Borne a chargé le préfet de région Michel Cadot d'une mission de calage des travaux.
Elle a prévenu à plusieurs reprises qu'elle retarderait la mise en service du train, si les perturbations devaient être trop importantes pour les banlieusards. Mme Borne, qui vient de signer le contrat de concession du CDG Express, doit prendre sa décision en avril, quand le préfet aura rendu ses conclusions.
Pour Valérie Pécresse, "2024, ça ne marchera pas".
"Sur le papier ça marche", mais "le calendrier ne tient pas", a-t-elle insisté.
"Moi, j'ai vu le calendrier des travaux, il est intenable, intenable! (...) Même si le préfet me dit que tout tient... des aléas, il y en aura", a martelé l'élue (LR).
Valérie Pécresse a ajouté qu'elle réclamait "un fonds d'indemnisation des aléas de chantiers pour les usagers" des RER et trains de banlieue franciliens.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.