"A la poursuite de demain" : l'aller-retour vers le futur (et vice-versa) de George Clooney (VIDEO)
C'est un voyage de deux heures dans le rêve, dans le passé proche et le futur lointain, un film de science-fiction ancré dans la réalité, un nouveau plaidoyer pour sauver la planète, une grande bouffée de confiance en l'avenir dans un monde actuel peu reluisant: George Clooney fait revivre l'éternel optimisme des studios Disney dans A la poursuite de demain, un film délicieusement naïf et remarquablement inventif réalisé par Brad Bird.
"Quand j'étais gamin, le futur était différent", dit Frank Walker (George Clooney) en début de film, et cela résume tout. Inventeur génial et désabusé, il se souvient, 50 ans après, l'enfant curieux qu'il était quand il proposa son invention de réacteur dorsal à la Foire internationale de New York en 1964.
C'est là que tout a commencé. C'est là que le responsable du concours des inventions (Hugh Laurie) a refusé de l'inscrire parce que son engin ne fonctionnait pas. C'est là aussi qu'il a rencontré Athena, une petite fille de son âge, qui lui a dit de ne pas se décourager et de ne jamais baisser les bras.
Un demi-siècle plus tard, Casey Newton, une adolescente au caractère bien trempé, curieuse de tout, passionnée elle aussi par la science, fille d'un ingénieur de la NASA, fait une étrange découverte. Elle trouve un pin's qui, quand elle le prend entre ses doigts, la transporte dans un endroit et à une époque mystérieux. Dans une cité merveilleuse, apparemment. Et dans le futur, de toute évidence. Sa rencontre (dans le présent) avec Frank Walker va les changer à jamais, tous les deux. Et peut-être même changer le monde, carrément...
Cette jolie histoire (la fin est très réussie) est une sorte d'hommage à l'homme le plus optimiste du XXe siècle, Walt Disney (1901-1966). Le titre original du film est Tomorrowland (le pays de demain), du nom d'une attraction créée en 1955 dans le premier parc Disneyland, et reproduite depuis dans de nombreux autres parcs Disney dans le monde.
"Nous avons perdu quelque chose. Le pessimisme est devenu la seule vision acceptable du futur, mais je ne suis pas d’accord. Je trouve que ça a un effet Golem: si tout le monde pense de cette façon négative, alors cela se produira", dit le réalisateur Brad Bird (Walt Disney, sors de ce corps!).
"Lorsque j’étais enfant, le monde n’était pas tout rose -comme cela a toujours été le cas et comme ça le sera toujours-, mais il était acceptable d’être optimisme, de penser que les choses allaient s’améliorer, que le racisme allait disparaître et que les inégalités seraient réduites. Aujourd’hui on se contente de hausser les épaules et je trouve ça terrible. Je pense que nous avons tous un rôle à jouer sur cette planète. Nous avons le pouvoir de prendre nos responsabilités et d’inverser la tendance".
Brad Bird, 57 ans, avait réalisé pour les studios Pixar (rachetés par Disney en 2006) les formidables dessins animés Les Indestructibles en 2004 et Ratatouille en 2007, avant de passer au cinéma avec de vrais acteurs en réalisant le 4e volet (et le plus réussi) de la saga Mission Impossible, le Protocole Fantôme, en 2011. Et Disney lui a proposé de réaliser le 7e épisode de Star Wars (après en avoir racheté les droits en 2012 à son créateur George Lucas), mais il a refusé pour se consacrer à cette Poursuite de demain.
Il a bien fait. George Clooney est impeccable, comme d'habitude, entouré de Hugh Laurie (oui, le fameux Dr House), de la jeune actrice peu connue Britt Robertson qui joue Casey Newton, et des deux enfants Thomas Robinson (qui joue son personnage quand il était enfant) et surtout Raffey Cassidy, formidable dans le rôle d'Athena et qui tirerait des larmes à une pierre dans une des scènes finales...
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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