"Cash investigation" : après les cadences infernales de Lidl, les licenciements à la chaîne de Free (vidéo)
"Travail, ton univers impitoyable". Le titre de la prochaine émission de Cash investigation, le magazine d'Elise Lucet, sur France 2, a déjà un parfum de scandale. Diffusé ce mardi 26 à 20h55, ce premier numéro de la sixième saison s'intéresse aux méthodes de management lourdes, en s'invitant chez deux enseignes plébiscités par les Français et connues pour leurs prix cassés: Lidl et Free.
La production avait déjà mis les téléspectateurs en appétit en diffusant, vendredi 22, un premier extrait sur les conditions de travail au sein de la marque de grande distribution et notamment les techniques mises en place pour que les caissières tiennent le rythme d'un article scanné toutes les deux secondes.
Lundi 25, c'est l'opérateur téléphonique fondé par Xavier Niel qui a été l'objet d'un nouvel extrait de l'émission. Une vidéo qui promet de dévoiler "une autre réalité" que celle d'une entreprise où tout le monde travaille en CDI. On y découvre ainsi le témoignage d'un ancien responsable d'équipe qui dit avoir licencié "pas loin d'une centaine" de salariés en quatre ans en tant que chef d'équipe et "beaucoup, beaucoup, beaucoup" en tant que responsable plateau.
En pleine contestation des ordonnances réformant le code du travail, l'émission prévoit de s'intéresser aux licenciements dans ces deux entreprises. Dans le cas de Lidl, Cash investigation s'interroge sur la disproportion entre les nombreux salariés de l'enseigne licenciés pour inaptitude (2.196 en cinq ans), et l'infime minorité de ceux qui obtiennent un reclassement (22).
Second cas d'école de cette enquête réalisée par Sophie Le Gall: Free. Cash Investigation s'est intéressé au centre d'appel Mobipel (filiale de l'opérateur) à Colombes, près de Paris. Les licenciements s'y sont multipliés depuis un débrayage de quelques heures organisé en 2014: l'émission en a dénombré 248, sur un site qui comptait environ 650 emplois. Dans une interview particulièrement tendue, le numéro deux du groupe, Maxime Lombardini, dément "les yeux dans les yeux" à Elise Lucet tout lien de cause à effet.
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