Françoise Hardy : elle raconte son combat contre le cancer
Hospitalisée il y a trois mois après une chute, Françoise Hardy se bat depuis 10 ans contre un cancer du système immunitaire. Elle a raconté jeudi sur RTL son combat contre la maladie, alors que les médecins pensaient que "c'était la fin".
Françoise Hardy, 71 ans, atteinte depuis dix ans d'un lymphome (un cancer du système immunitaire), a raconté son combat contre la maladie ce jeudi 25 à Marc-Olivier Fogiel sur RTL. Une partie de l'interview a été diffusée dans la matinée, l'intégralité devait passer à l'antenne dans la soirée à 18h35.
La chanteuse a été hospitalisée fin mars en pleine promotion de son dernier livre, pour une fracture du bras après avoir glissé sous la douche. Son état de santé a nécessité qu'elle soit placée dans un coma artificiel. Son compagnon Jacques Dutronc et leur fils Thomas étaient à son chevet.
"Quand je me suis réveillée de trois semaines d'inconscience avec huit jours de coma, je me disais: mais, j'ai fait vivre des choses épouvantables à mon fils! Parce que c'est lui qui était là. Oui, à mon fils, Thomas. Et donc, il y a eu un moment où les médecins ont informé Thomas que c'était la fin et qu'il fallait qu'il prévienne tout de suite son père. Je me suis dit: ça a dû être vraiment quelque chose, pour lui! Puis, je ne sais pas ce qui a fait que, finalement, je suis revenue à la vie", raconte-t-elle.
"C'est très étrange parce qu'en même temps, je trouve qu'il y aurait eu une cohérence à ce que je meure à ce moment-là. Oui, parce que d'abord, j'ai l'impression d'avoir professionnellement fait tout ce que je pouvais faire. Et puis aussi, je ne suis pas dans un état physique qui me permet de faire quelque chose qui demande beaucoup, beaucoup d'énergie", ajoute François Hardy.
Marc-Olivier Fogiel, qui l'a rencontrée lundi 22 sur son lit d'hôpital, l'a trouvée "déterminée à vouloir combattre cette maladie. Et un peu fataliste aussi. (…) Elle croit à l'au-delà, aux choses qui nous entourent et donc, elle parle de ça, elle parle aussi de la mort qu'elle est prête à accepter d'une certaine manière mais c'est une femme extrêmement courageuse et surtout, extrêmement touchante".
La chanteuse raconte que "le lymphome, quand ça a été diagnostiqué, à l'époque on m'a fait une chimio que j'ai très, très bien supportée. C'était en 2004, et j'ai quand même pu vivre à peu près normalement pendant quelques années. Mais, petit à petit, mon état s'est dégradé. Je priais en mon for intérieur, je me disais: mais si ma vie, ça doit être ça, désormais, faites, faites... Je ne sais pas à qui je m'adresse. Je ne m'adresse pas à Dieu, parce qu'il doit avoir d'autres soucis, mais à ces entités invisibles qui peuvent nous aider si nous nous adressons à elles".
Une partie des médecins pensaient que "j'étais fichue et qu'il fallait me laisser partir en paix", ajoute François Hardy, et une autre partie estiment désormais qu'une chimiothérapie peut améliorer son état de santé. La chanteuse prend cela avec fatalisme: "Beaucoup de mes proches pensent que je suis négative, pessimiste, tout ça… C'est vrai que je suis un peu comme ça, mais je considère que c'est du réalisme, c'est-à-dire pour moi, actuellement, au point où j'en suis, je sais qu'il y a une chance pour que la chimio fonctionne mais il y a aussi une chance équivalente pour qu'elle ne fonctionne pas".
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