Discrimination : portrait-robot de la victime d'injures racistes
Les hommes y sont "sensiblement" plus exposés que les femmes, ont principalement entre 15 et 35 ans, sont immigrés ou descendants de l'immigration: l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dresse mardi un portrait robot de la victime d'injures racistes, antisémites ou xénophobes.
Basée sur l'enquête annuelle de victimation "Cadre de vie et sécurité" auprès des ménages de la France métropolitaine, la synthèse de l'ONDRP relève que près de 2% des personnes interrogées se sont déclarées victimes d'injures à caractère raciste sur les 24 derniers mois.
Cette proportion varie en fonction de l’âge. "Il est ainsi au plus haut parmi les 14-24 ans avec 3,1% et au plus bas pour les 65 ans et plus avec 0,6%", souligne l'ONDRP.
Près d'une victime sur quatre (24 %) a entre 14 et 24 ans, alors que les individus de cette catégorie d'âge représentent 16 % de la population générale, constate encore l'étude.
Les hommes représentent en outre 53 % et les femmes 47 % des victimes d'injures racistes.
Très majoritairement (97%) subies en face à face, principalement (58%) dans l'espace public (rue, transports, commerces), ces injures sont prononcées pour les deux tiers par un ou des auteurs inconnus de la victime.
Selon l'ONDRP, les personnes immigrées ou ceux dont les deux parents le sont "présentent des taux près de deux fois plus élevés que les victimes issues de la population dite +sans histoire migratoire+ avec respectivement 3,9 % et 3,7 % contre 1,6 %".
Ce chiffre monte à 7,2% pour les immigrés ou descendants d'immigrés venant d'Afrique, Maghreb excepté.
"Ces résultats confirment qu'étudier les victimes d'injures racistes selon le prisme de leur lien à la migration est plus pertinent que la distinction par nationalité", observe l'ONDRP.
Majoritairement les insultes visent l'origine (37%) et la couleur de peau (20%) mais peu la religion ou la croyance (4%), relève l'observatoire.
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