Ivre, un conducteur de train loupe son arrêt en gare de Nevers
Dans son état, il ne maîtrisait plus vraiment les manettes: le conducteur du train Paris-Clermont censé desservir la gare de Nevers avait manqué mercredi soir son arrêt en gare, parce qu'il était en état d'ivresse, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Le train Intercités n°5971, parti de la gare de Paris-Bercy à 16H00 et qui devait desservir les gares de Nevers, Moulins, Vichy, Riom, puis Clermont-Ferrand, ne s'était pas arrêté en gare de Nevers et avait continué son chemin jusqu'à la gare suivante de Saincaize, à une dizaine de kilomètres au sud, pour des raisons de sécurité.
"Aussitôt l'arrêt manqué, le cadre SNCF de service a immédiatement prévenu les pompiers et la gendarmerie. Le conducteur a été transporté au Centre hospitalier de Nevers où une prise de sang a été pratiquée avec un résultat positif à l'alcoolémie", indique jeudi soir la SNCF dans un communiqué.
Placé en garde à vue, le cheminot avait "3,34 grammes d'alcool par litre de sang", selon Le Journal du Centre.
À la suite de son fâcheux oubli, les quelque 200 passagers qui se trouvaient à bord avaient dû changer de train. Quarante-et-un d'entre eux, qui devaient s'arrêter à Nevers, avaient pris un TER en gare de Saincaize.
Les autres passagers avaient quant à eux dû poursuivre leur voyage avec le train suivant en provenance de Paris et étaient arrivés dans leurs gares respectives avec une heure de retard sur l'horaire initial.
"Il s'agit d'une situation rarissime, grave et intolérable. Le président de la SNCF a immédiatement mandaté la direction nationale des audits de sécurité pour se rendre sur place et mener l’enquête interne. Une procédure disciplinaire interne est engagée. Elle peut mener à la radiation de l’agent", a ajouté la SNCF, qui assure qu'elle "pratique la tolérance zéro et déploie des moyens importants de prévention et de contrôle" en matière d'alcools et de stupéfiants.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.