Les prostituées d'Amsterdam pourraient travailler en dehors du Quartier rouge
La ville d'Amsterdam envisage d'autoriser les prostituées du célèbre Quartier rouge à exercer leur métier dans d'autres endroits de la capitale néerlandaise, afin de leur offrir de meilleures conditions de travail et de contenir la pression touristique.
Les prostituées du quartier dénonçent être assaillies par un nombre grandissant de touristes prenant des photos, une présence qui décourage les clients potentiels.
Pour régler ce problème, le parti écologiste de gauche GroenLinks et le parti social-libéral D66 proposent de créer de nouveaux espaces réservés à la prostitution dans d'autres quartiers moins touristiques d'Amsterdam.
"L'idée est que les travailleuses du sexe auront plus de choix que de travailler chez elles ou dans des zones touristiques où elles ont beaucoup moins d'anonymat", a déclaré Alexander Hammelburg, membre du parti D66.
"Cela résoudra également le problème de la pénurie d'espaces de travail légaux" pour les prostituées, a-t-il ajouté auprès de l'AFP.
Ce plan a été officiellement présenté aux trois partis de la coalition politique à la tête de la ville - GroenLinks, D66 et le Parti socialiste - qui ont tenu jeudi un débat sur l'avenir des Wallen.
Ce terme, qui signifie les berges des canaux en néerlandais, désigne le fameux Quartier rouge d'Amsterdam et ses prostituées derrière des vitrines.
Femke Halsema, première maire féminine de la ville, discutera de ces propositions avec les parties concernées avant de présenter différents scénarios au printemps.
"Des changements dans la politique de prostitution d'Amsterdam pourraient donc déjà prendre effet en 2019", a précisé M. Hammelburg.
En août, la ville d'Amsterdam a annoncé une série de nouvelles mesures afin de lutter contre les visiteurs indisciplinés, y compris en fermant des rues pour nettoyage et en régulant la foule.
Quelque 18 millions de touristes se rendent dans la capitale néerlandaise chaque année, soit davantage que la population totale des Pays-Bas.
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